Face aux cris de cœur sur la cherté de la vie en Guinée, le Premier ministre Bah Oury a réagi. Lundi 27 mai 2024, devant les conseillers nationaux pour présenter la politique générale de son gouvernement, Bah Oury a abordé la question du panier de la ménagère, rapporte Laguinee.info à travers l’une de ses journalistes.
« Gouverner, ce n’est pas facile », a déclaré Bah Oury, avant de répondre à la question d’une conseillère sur la vie chère en Guinée.
« C’est comme la mère de famille qui sait pertinemment qu’elle doit nourrir ses enfants et qu’elle se retrouve des fois sans ressources, sans revenus. L’État aussi, dans une large mesure, c’est comme ça. Si on ne peut pas faire quelque chose, ce n’est pas parce qu’on ne veut pas, mais parce qu’on ne peut pas, parce qu’on n’a pas les moyens. D’où les réformes fiscales, d’où une meilleure gestion des finances publiques, d’où une surveillance de là où les dépenses vont. Tout cela, c’est tout à fait cohérent, c’est un ensemble qui ne peut pas être indissociable. Si vous laissez libre court à un aspect, il va de soi que les enfants vont pleurer de faim et que vous ne pourrez pas leur donner ce qu’ils souhaitent », a expliqué Bah Oury.
Dans la même logique, le chef du gouvernement a également abordé la question de l’adduction à l’eau potable.
« La question de l’eau potable, c’est la même chose. Je me souviens au début des années 90, au temps de la SONEG et de la SEG, la Guinée était présentée comme le pays pilote de référence par rapport aux réformes, par rapport à tout ce qui concerne l’adduction d’eau. Mais je ne sais pas quelle calamité a prévalu par la suite, tous les acquis obtenus à une époque se sont évanouis. Aujourd’hui, on a des systèmes de forage un peu partout avec des risques pour l’environnement et pour la sécurité même de nos maisons. Mais, grâce à Dieu, 500 millions de dollars ont été mobilisés pour nous permettre d’avoir les réformes structurelles de l’adduction d’eau pour Conakry », a indiqué le Premier ministre.
Il a ajouté que, maintenant que la question de l’électricité « nous laisse un peu plus de marge, nous allons nous attaquer avec vigueur à la question de l’eau. Et le ministre de l’Énergie est déjà suffisamment préparé pour s’atteler à ce volet extrêmement important. »
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info
