vendredi, octobre 4, 2024
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Dialogue et les leaders politiques cités à la crief : voici ce qu’en pense le premier ministre Bah Oury

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 Lors d’une interview accordée au journal Jeune Afrique, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a abordé plusieurs sujets brûlants de l’actualité nationale, notamment les préoccupations des acteurs sociopolitiques et les efforts en cours pour instaurer un dialogue politique inclusif.

Interrogé sur la possibilité d’un dialogue politique sans la participation des principaux leaders politiques actuellement à l’étranger, le Premier ministre a comparé la situation à un repas partagé :

« Quand vous préparez un repas et invitez tout le monde à venir partager le plat, si certains disent qu’ils ne participeront pas sans un peu plus de piment, cela rend l’inclusivité difficile. Mais l’esprit de l’inclusivité est là, inviter tout le monde, faire des démarches pour que tous participent. Maintenant, si certains refusent d’être autour de la table, on ne peut pas les obliger. C’est ça le principal problème de la Guinée. Certains se croient le centre du monde et pensent que tout doit se faire autour d’eux, une vision totalitaire qui nie le principe fondamental de la démocratie et de la représentativité du peuple guinéen. Cet esprit hérité d’une longue tradition guinéenne a empêché ce pays de progresser ensemble dans la cohésion », a-t-il déclaré.

Concernant les efforts de rapprochement entre les leaders politiques et les autorités de la transition, Bah Oury a souligné les démarches entreprises par son prédécesseur et les initiatives en cours :

« Mon prédécesseur a fait des démarches et est allé les voir. Des facilitatrices ont été installées pour faciliter ce rapprochement entre eux et les autorités de la transition. Les autorités de la transition n’ont jamais ménagé leurs efforts pour amener tous les acteurs autour de la table », a-t-il expliqué.

Abordant la situation des leaders épinglés par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), le Premier ministre a défendu l’indépendance de la justice :

« Certains sont épinglés par la CRIEF pour leur gestion antérieure. La justice leur demande de rendre des comptes, ce n’est pas une question de l’exécutif, c’est une question purement judiciaire. Imaginez dans nos pays où l’on demande à des anciens responsables d’éclairer la justice sur certains faits préjudiciables à l’intérêt national, et ils estiment qu’ils doivent bénéficier d’une impunité totale. Cela est contraire à l’esprit de l’État de droit », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre Bah Oury a conclu en réaffirmant l’engagement des autorités à poursuivre les efforts pour instaurer un dialogue inclusif, tout en respectant les principes de justice et de démocratie qui sont essentiels pour l’avenir du pays.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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