Ce jeudi 23 mai 2024, le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat a abrité la signature d’un important contrat en faveur du grand groupe les Ballets africains de Guinée, rapporte une journaliste de Laguinee.info. L’objectif de ce projet consiste est hisser encore haut le drapeau guinéen à travers sa culture et sur la scène internationale.
La signature de ce projet a eu lieu en présence de plusieurs acteurs du monde la culture. La cérémonie s’est déroulée dans la cour du département de la culture.
« Cet événement n’est pas que folklorique, il s’agit d’un acte important que nous venons de poser pour l’essor de la culture guinéenne. Nous venons de procéder à la signature d’une convention de management de relance artistique et culturelle des ballet africains de Guinée. Cette signature de convention entre le ministère de la culture s’effectue avec la Fondation Aicha dont le promoteur se trouve du côté des États-Unis. Il s’agit de Mamoudou Condé qui vit là-bas depuis des années et qui a acquis une longue expérience dans le domaine des festivals et de la relance des troupes artistiques et culturelles. Il connaît assez bien les Ballets africains de Guinée », a introduit le ministre.
Moussa Moïse a par la suite, mis l’accent sur l’importance de la signature de cette convention : « Cette signature de convention revêt plusieurs avantages. Il s’agit d’abord de renforcer l’identité culturelle de notre pays parce que, par la culture qui est un langage universel, nous pouvons avoir un objectif commun ; tous les Guinéens pourront regarder dans un même sens et se retrouver. La culture nous rassemble, nous ressemble et nous caractérise dans le concert des nations. Le second avantage, c’est que, c’est aussi un évènement qui permet de relancer la culture guinéenne à l’échelle internationale. Les doyens le savent, les Ballets africains, pas que, ont fait carton plein dans beaucoup de pays du monde pendant la première République. Ces ensembles culturels artistiques nationaux ont permis à la Guinée d’avoir une certaine respectabilité à l’échelle internationale. Donc, par les Ballets africains, nous allons pouvoir relancer la culture guinéenne à l’échelle internationale. C’est un come-back de la culture guinéenne », a-t-il ajouté.
Il a ajouté que c’est aussi un avantage lié à la promotion du tourisme culturel. Selon le ministre, la culture, lorsqu’elle est bien développée et bien structurée, elle devient un facteur qui attire beaucoup de touristes qui viennent apprendre les réalités culturelles du pays :
« Cela va donc permettre de relancer le tourisme dans notre pays. C’est un avtage en termes de bénéfices de carrière pour les différents artistes qui composent les Ballets africains. Il s’agit d’une convention qui va leur permettre, lorsque les tournées vont commencer, pour chaque personne membre des Ballets africains, d’avoir des retombées financières pour l’artiste et pour sa famille. L’objectif est de démontrer que les artistes doivent vivre de leurs œuvres, ce ne sont pas des gens qui doivent manger à tous les râteliers ou vivre du jour le jour. Ils doivent pouvoir vivre de leurs œuvres, et donc, l’avantage de cette convention, c’est aussi cela, c’est-à-dire permettre aux artistes de pouvoir se suffire. Ce que nous venons de faire ne se limitera pas qu’aux Ballets africains de Guinée. Vous avez les membres mythiques groupe Bembeya qui sont là. Nous allons partir dans le sens de les structurer et de veiller à ce que tous les ensembles artistiques culturels soient relancés. Nous irons avec le Bembeya du côté de la Gambie pour un festival au cours duquel le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya doit recevoir un prix au regard des efforts qu’il fait dans le sens du panafricain et des réformes audacieuses qu’il a apportées à la tête de ce pays. Le Bembeya va donc à l’international, ce n’est que le début du commencement de quelque chose. Nous allons étendre tout cela aux autres groupes que nous allons réveiller un à un pour leur permettre de vivre de leur art », a déclaré Moussa Moïse Sylla.
Mama Nana Cissé, ancienne du groupe Ballets Africains de Guinée, a exprimé sa joie de voir ce groupe ressusciter:
« Le ministère m’a confié le Ballet dans le cadre de ce projet. Déjà, j’ai fait le tour du monde avec cette fondation. Donc, je la connais comme la paume de ma main. C’est une joie immense que j’exprime à l’égard du ministre de la culture et les cadres de son département, ainsi que les membres du gouvernement. La culture, c’est aussi ça. Sa valorisation permet de faire oublier les histoires horribles qu’ont traversé les citoyens d’un pays. La signature de ce projet vient à point nommé. Il y a de cela plus de 17 ans, nous n’avions pas fait de tournée à l’international, nous permettant de vendre l’image du pays à travers notre culture… Je prie que ce projet prospère, après sa signature. Je prie pour l’émergence de ce pays et de sa culture ».
La convention, d’une durée de dix ans, est un engagement à long terme pour relancer la carrière des artistes :
« Pendant dix ans, nous allons nous occuper des Ballets africains et les autres qui vont suivre ensemble. Ce qu’il faut mentionner, ce n’est pas une simple signature. Mais c’est pour dix années qu’on va suivre la carrière de ces artistes. C’est au nom de ces guinéens braves de l’autre côté, en la personne de Mamoudou Condé, de Tidiane Soumah et de Sékou Condé qui se sont donnés les mains depuis des années, pour faire revenir la Guinée sur la scène internationale. Nous savons que nous sommes un pays de don culturel. Et, si nous devons nous exprimer devant la face du monde, nous ne sommes pas égaux à d’autres pays… Aujourd’hui, venir signer pour relancer les Ballets africains, cela en vaut la peine. Les Ballets africains, c’est une merveille. Il faut saluer ceux qui ont eu l’initiative de le créer. Nous sommes en train de travailler en sorte que nous puissions faire revenir la Guinée sur la scène internationale. Nous savons que nous sommes premiers et nous vous promettons que nous allons encore le drapeau. Le flambeau va briller haut et fort, la Guinée va reprendre sa place d’antan. Dix ans de convention pour faire briller la Guinée au-delà de nos frontières », a conclu Alpha Oumar Keita.
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info