24 heures après le retrait de leurs licences, les médias privés Espace, FIM, Djoma et Sweet FM viennent de briser le silence. Dans ce communiqué conjoint, ces organes de presse dénoncent et condamnent fermeté ce qu’ils qualifient de « persécutions » dont ils sont victimes depuis novembre 2023.
Ci-dessous le contenu dudit communiqué :
COMMUNIQUÉ CONJOINT
Nous, Hadafo Médias, Djoma media et Fréquence Infos Médias, avons été surpris par la décision de retrait des agréments de nos différents médias. Le ministre Fana SOUMAH, en charge de l’information et de la communication en République de Guinée, à travers un Arrêté daté du 21 mai 2024, motivé la décision par « le non-respect des cahiers de charges ».
C’est d’autant regrettable que nos médias établis en Guinée, ayant acquis la notoriété et la confiance des auditeurs et téléspectateurs, ont signé ce mercredi 22 mai 2024 les statuts portant création de l’Observatoire d’Autorégulation de la presse. Ils n’ont par ailleurs pu se permettre d’actes contraires aux prescriptions des cahiers de charges. D’ailleurs si un tel constat avait été fait par nos autorités, elles nous auraient interpellés et sollicité de nous des mesures correctives.
Ce n’est donc rien d’autre que la suite logique des persécutions dont nous sommes l’objet depuis novembre 2023. Autant la mesure viole la liberté de la presse ; autant l’attitude des agents de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications ont été d’une violence inacceptable dans des entreprises de presse légalement constituées. Des actes de vandalismes ont été constatés sur des installations de certaines radios, avant même que l’arrêté du ministre de l’information et de la communication ne nous soit signifié.
Nous condamnons avec fermeté ces comportements liberticides qui n’honorent pas notre pays qui, en 2005, avait fait le choix de la liberté de la presse, à la place de la censure et de la propagande.
En tout état de cause, nous engagerons dans de brefs délais, un recours conformément aux lois de notre pays en vu de contester et d’obtenir l’annulation de cette mesure administrative.
Nous attirons d’ores et déjà, l’attention de l’opinion nationale et internationale, des défenseurs des droits humains et de la liberté de la presse, les défenseurs du droit du travail sur les conséquences dramatiques de cette décision et des actes qui ont été posés ce mercredi 22 mai 2024.