dimanche, septembre 29, 2024
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Qu’ils partent au chômage, on s’en fout !

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Ah, la Guinée ! Terre de promesses et d’espoirs déchus. Ce mercredi 22 mai 2024, dans un élan de créativité destructrice, les autorités de la transition, par l’intermédiaire du ministère de la de l’information et de la communication ont décidé de faire preuve d’une bien curieuse compréhension de la liberté d’expression. Sans avertissement préalable, ni même un soupçon de transparence, elles ont retiré les licences de quatre médias privés : Espace, Djoma, FIM FM et Sweet FM. Et l’argument avancé ? « Non-respect des cahiers de charge ». Vraiment ?

En réalité, cette junte militaire, qui se targue de défendre les droits de l’homme, semble plus habile à brouiller les ondes de la démocratie qu’à protéger les libertés fondamentales. C’est comme si nous assistions à une compétition d’incompétence où ils remportent la médaille d’or avec une aisance déconcertante. Pendant six mois, ils ont patiemment brouillé les émissions, comme des enfants jouant avec la radio de papa. Ah, quel plaisir innocent, n’est-ce pas ? Imaginez-les, ces valeureux soldats de la liberté, tournant les boutons et riant aux éclats chaque fois qu’une station critique disparaît dans un grésillement de statique.

Comme si c’était une émission de téléréalité!

Leur amusement ne connaît pas de limites ! Et comme tout bon jeu d’enfant, il faut toujours aller plus loin. Alors, pourquoi ne pas franchir cette fameuse ligne rouge et transformer l’exercice en un véritable chef-d’œuvre de répression ? D’un coup de baguette bureaucratique, hop ! Des centaines de jeunes, de mères et de pères de famille se retrouvent au chômage. Quel exploit ! C’est un peu comme une émission de téléréalité, mais avec de véritables conséquences humaines.

Ces stratèges de la junte ont visiblement décidé que protéger les libertés fondamentales était beaucoup trop banal. Non, eux, ils préfèrent l’art du brouillage, cette noble discipline où l’on sabote la parole publique tout en prétendant défendre des idéaux élevés. Après tout, pourquoi se contenter de demi-mesures quand on peut plonger directement dans l’absurde ? Ils ont donc minutieusement, jour après jour, perturbé les ondes, rendant inaudibles les voix dissidentes.

Une œuvre d’art, en somme !

Et maintenant, avec une audace qui frôle le génie, ils jettent au chômage des centaines de travailleurs. Quel exploit, effectivement ! Imaginez la fierté dans les couloirs du pouvoir : « Nous avons réussi à réduire la liberté d’expression en poussière et à jeter des familles entières dans l’incertitude. Mission accomplie ! ».

Ainsi, tandis que ces artistes du brouillage se congratulent, les Guinéens, eux, se demandent quel sera le prochain acte de cette tragicomédie nationale. Mais au moins, une chose est sûre : en matière de brouillage des ondes de la démocratie, ils sont indéniablement passés maîtres.

La médaille d’or de la répression !

Depuis l’arrivée du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD) au pouvoir, la Guinée n’a pas exactement brillé par ses initiatives de développement. Au lieu de progrès, nous avons été gratifiés d’une série de promesses vides, dignes des plus grands illusionnistes, et d’actions qui rappellent tristement les pires jours de régimes autoritaires. Ah, ces promesses… Elles scintillent comme des étoiles filantes avant de disparaître dans l’obscurité de l’oubli. Quelle performance admirable de la part de nos dirigeants !

Mais ce n’est pas tout. La question qui brûle les lèvres des Guinéens est simple : pourquoi s’en prendre aux médias qui osent dénoncer les abus et les détournements des biens publics ? Serait-ce parce que la vérité est un miroir trop cruel pour ceux qui se complaisent dans le pouvoir et la corruption ? Les médias, ces vilains trouble-fêtes, ont le malheur de rappeler que les beaux discours ne suffisent pas à remplir les estomacs vides ni à construire des infrastructures. Quelle audace !

Et puis, pourquoi éteindre la flamme vacillante de la démocratie alors qu’on avait juré de la raviver ? Peut-être que la démocratie, avec ses exigences de transparence et de responsabilité, est tout simplement trop fatigante pour nos chers dirigeants. Après tout, il est bien plus simple de régner sans contestation, en éteignant les dernières voix critiques. C’est une tactique vieille comme le monde : réduire au silence ceux qui osent parler, pour régner en maître absolu. C’est plus qu’une habitude, c’est presque une tradition.

Alors, la junte militaire se targue de défendre les droits de l’homme, tout en maniant l’art du brouillage des ondes et de la répression avec une dextérité déconcertante. Les promesses de démocratie et de développement se révèlent être de simples écrans de fumée, cachant une réalité bien plus sombre. En fin de compte, ces actions ne font que renforcer une vérité amère : sous le règne du CNRD, la Guinée n’a guère avancé sur le chemin du progrès et de la liberté. Ah, quelle ironie tragique !

Tristement inspirés, ils le sont !

Il faut croire que nos chers dirigeants ont trouvé leur inspiration en Birmanie, pays où la répression des médias est un sport national. La Guinée serait-elle sur le point de se « birmaniser » ? La comparaison peut sembler excessive, mais les faits sont là. En censurant les voix critiques, la junte ne fait que confirmer ses intentions : museler toute opposition, étouffer toute forme de critique et s’assurer que le peuple reste dans l’obscurité, loin des vérités dérangeantes.

Ah, la Birmanie ! Quel modèle exemplaire pour ceux qui veulent écraser la liberté de la presse et instaurer un règne de silence. Nos dirigeants semblent avoir pris des notes assidues sur les techniques de répression efficaces. Après tout, quoi de plus efficace que de priver le peuple de sa voix pour maintenir un pouvoir incontesté ?

Chers Guinéens, ne nous y trompons pas. Ce n’est pas une question de « cahiers de charge » non respectés. C’est une question de contrôle, de peur de la vérité et de désir de maintenir le pouvoir à tout prix. Les autorités de la transition parlent de règles et de régulations, mais ce ne sont que des prétextes pour justifier l’injustifiable. Ils redoutent la lumière que les médias indépendants peuvent projeter sur leurs actions.

Et pendant ce temps, la Guinée, elle, continue de sombrer. Chaque licence retirée, chaque station de radio réduite au silence, c’est un pas de plus vers l’obscurité. Silence, on étouffe la démocratie ! L’ironie est amère : ceux qui ont promis de défendre les droits de l’homme et de promouvoir la transparence se montrent être les plus grands adversaires de ces principes.

Alors, chers dirigeants, bravo ! Vous avez réussi un exploit remarquable : vous avez transformé l’espoir en désillusion et la promesse de changement en une farce tragique. Pendant ce temps, les vérités dérangeantes sont étouffées, et le peuple reste dans l’obscurité. Quel avenir radieux vous préparez pour la Guinée ! Silence, on musèle la vérité et on regarde le pays sombrer dans l’ombre de l’autoritarisme.

La Plume de la vérité

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