Ces derniers temps, l’insécurité bat son plein dans la préfecture de Tougué. Ce jeudi 16 mai 2024, un vendeur de bœufs et son neveu ont été attaqués par des bandits armés de bâtons et de machettes. Selon nos informations, les agresseurs ont administré plusieurs coups sur les victimes avant de s’enfuir avec leur moto et un sac d’argent. Les deux personnes gravement blessées ont été transportées à l’hôpital préfectoral de Tougué, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Joint au téléphone ce matin, Abdoulaye Tanou, l’une des victimes, a partagé les circonstances de cette agression : « On partait à Konah, nous sommes venus jusqu’à Kambaya. Il y a trois jeunes qui sont venus vers Horé-Thiagol à moto. Ils ont foncé vers notre droite. J’ai dit à celui qui nous conduisait d’aller vers la gauche comme ils étaient sur notre droite. C’est à ce moment qu’ils nous ont frappés et la moto est tombée. Ils avaient des machettes et des bâtons. Ils m’ont frappé en premier au niveau du cou. Quand je suis tombé, ils ont continué à me frapper comme s’ils étaient en train de tuer un serpent. Après, ils m’ont frappé avec quatre coups de machette. J’ai deux doigts cassés quand j’essayais de me couvrir le visage contre les bâtons. C’est comme ça que ça s’est passé», relate-t-il sa mésaventure.
Poursuivant, M. Abdoulaye Tanou a indiqué que les malfrats ont emporté une moto et son sac d’argent : « Quand ils ont cru que nous étions morts, ils ont pris la moto et mon sac, puis ils sont partis vers la route de Pilel. Mon compagnon, qui a repris connaissance en premier, les a regardés pendant longtemps. Quand il a su qu’ils étaient loin, il m’a dit de me lever. J’ai essayé, mais je ne pouvais pas. Je lui ai dit d’appeler, mais les bandits avaient pris son téléphone. J’avais un petit téléphone dans ma poche, nous avons contacté la famille pour obtenir de l’aide», ajoute-t-il.
Notre interlocuteur a également indiqué que ce n’est pas la première fois qu’il est victime d’attaque sur la route. C’est pourquoi il demande aux autorités d’éclaircir cette affaire :
« Je demande aux autorités de faire leur travail. Si elles arrivent à mettre la main sur les agresseurs, d’appliquer la loi sur eux, parce que ce ne sont pas des animaux mais des êtres humains. S’ils disent qu’ils vont tuer les gens et prendre leurs biens, quand on les attrape, il faut les soumettre à la loi qui convient. Il ne s’agit pas de les enfermer aujourd’hui et de les rencontrer dans la rue demain. Je demande vraiment aux autorités de veiller sur ça, parce que c’est devenu récurrent. Personnellement, ça fait deux fois et cela ne fait pas une année depuis qu’ils m’ont attaqué encore »
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info.