vendredi, septembre 20, 2024
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Affaire 15 milliards à la CRIEF : Amadou Damaro laisse éclater sa colère !

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Les audiences concernant l’affaire impliquant l’ancien président de l’Assemblée nationale et ses anciens collaborateurs ont repris ce mercredi 15 mai 2024. Devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), le directeur financier du CNT a poursuivi son témoignage sur le dossier des 15 milliards GNF. Lors de cette séance, la demande de fourniture des relevés bancaires du prévenu a été soulevée, provoquant une vive colère lors de l’audience.

Le représentant de l’agent judiciaire de l’État a expliqué qu’Amadou Damaro Camara est également poursuivi pour enrichissement illicite, justifiant ainsi sa requête. De son côté, Me Santiba Kouyaté a plaidé pour le rejet de cette demande. Sur la même lignée, Amadou Damaro Camara, visiblement irrité, a considéré cette demande comme une violation flagrante de leurs droits.

« C’est la première fois qu’on juge un président de l’Assemblée nationale pour la gestion de fonds de l’Assemblée dans l’histoire de l’humanité. À défaut de preuves, ils sont dans la recherche des alibis. Ces comptes sont gelés depuis deux ans et c’est maintenant qu’on se rappelle qu’il y a des comptes après deux ans d’incarcération. L’objectif est de me maintenir en prison et je suis prêt. J’ai été détenu encore pour d’autres raisons, où on venait prendre des gens pour les exécuter. J’ai survécu à ça. On m’a demandé ici à cette barre combien j’ai dans mes comptes et j’avais dit que j’ai un compte de deux millions et quelques à UBA et un autre compte de 350 millions à la BICIGUI, moi je ne cache rien. Enrichissement illicite, j’ai quitté l’administration il y a 40 ans et je n’ai jamais géré une régie guinéenne », a-t-il laissé entendre.

Plus loin, l’ancien président s’est interrogé : « En quoi je vais m’enrichir illicitement ? On parle de corruption, j’ai été corrompu à quelle occasion ? Quand même, soyons sérieux c’est la justice ça et c’est le miroir du pays. C’est 18 mois après, qu’on demande les comptes de l’assemblée. Alors qu’il faut faire l’enquête avant d’incarcérer. Vous m’avez incarcéré avant de chercher des preuves. C’est ça la réalité… Ce que j’ai fait, si c’était à refaire, demain dans les mêmes conditions, j’allais exactement agir de la même manière. C’est pour vous dire que la procédure était normale… Et je regrette que monsieur Kim soit là depuis deux ans, du fait qu’il nous a rendu service », a déclaré Amadou Damaro Camara, très ému.

Par ailleurs, le président de la chambre de jugement, Yagouba Conté, a exigé la fourniture des pièces par les deux témoins. L’affaire a été renvoyée au 27 mai pour la comparution de Michel Kamano et la suite des débats.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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