vendredi, novembre 22, 2024
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Droits humains en Guinée : Amnesty International retrace les répressions sanglantes sous Alpha Condé

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Le rapport d’Amnesty International présenté ce 15 mai 2024 à Conakry, affiche un tableau sombre des droits de l’Homme en Guinée. Les violations de ces droits, au lieu de regressé, ont connu une triste ascension au fil du temps. Le régime d’Alpha Condé, qui a dirigé la Guinée pendant près d’une décennie, a été marqué par des violations massives des droits humains, selon un rapport explosif publié par Amnesty International. Ces violations ont culminé en 2019 avec la tentative controversée d’Alpha Condé de modifier la Constitution pour prolonger son mandat présidentiel.

Depuis lors, la répression brutale des manifestations pacifiques s’est intensifiée, avec des interdictions systématiques de rassemblements organisés pour s’opposer aux actions du gouvernement. Des événements tels que les manifestations de mars et d’octobre 2020, interdites lors du référendum constitutionnel et de l’élection présidentielle, ont été marqués par une répression sanglante, faisant des victimes parmi les manifestants.

« Au moins 70 arrestations arbitraires, détentions arbitraires ou détentions au secret ont ciblé celles et ceux qui dénonçaient les dérives autoritaires du pouvoir, dont plus de 15 cadres et membres du Front national de défense de la Constitution (FNDC), une coalition d’organisations de la société civile et de partis politiques contre la réforme de la Constitution », mentionne l’organisation.

L’ONG britannique a documenté ces atrocités dans son rapport intitulé « Marcher et mourir », publié le 1er octobre 2020. Ce rapport révèle la brutalité des forces de sécurité lors de la répression des manifestations pacifiques.

En janvier et février 2021, la mort en détention préventive de plusieurs militants politiques a suscité l’indignation. Ces actes ont été largement condamnés par la communauté internationale et ont renforcé les appels à la fin de la répression.

Le 5 septembre 2021, le régime d’Alpha Condé a été renversé par le Groupement des forces spéciales (GFS) dirigé par le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya. Cette action a été justifiée comme une réponse aux multiples violations des droits humains commises par le gouvernement précédent.

Cependant, malgré les promesses initiales de respect des droits humains, le régime de transition dirigé par le CNRD a également été accusé de multiples violations. Des interdictions de manifestations pacifiques ont été imposées, restreignant sévèrement la liberté d’expression et de réunion :

« Quand des demandes de réunions pacifiques ont été formellement adressées par des organisateurs, les interdictions ont souvent été prononcées par des autorités communales au nom de l’interdiction édictée par le CNRD. Par exemple, le maire de la commune de Matoto (Conakry) a écrit au coordinateur national du FNDC le 26 juillet 2022 pour lui signifier l’interdiction d’une marche pacifique prévue le 28 juillet, sur la base des interdictions prises par le CNRD et afin « d’aider à maintenir un climat de paix et de quiétude sociale (…) », rapporte l’ONG.

Malgré les engagements en faveur de la démocratie et des droits humains, le CNRD a maintenu une politique répressive à l’égard des voix dissidentes, sapant ainsi les espoirs de progrès vers un avenir plus démocratique en Guinée.

Le rapport d’Amnesty International met en lumière la nécessité urgente pour les autorités guinéennes de respecter les normes internationales en matière de droits humains et d’engager des réformes significatives pour garantir les libertés fondamentales de tous les citoyens.

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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