dimanche, novembre 10, 2024
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Kaloum : voici les raisons des affrontements entre élèves et FDS ce mardi

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Une vive tension a éclaté ce mardi 14 mai 2024 à Kaloum, suite à l’interpellation musclée d’un enseignant par les forces de l’ordre, rapporte une journaliste de Laguinee.info. Des affrontements ont opposé les élèves aux autorités, laissant plusieurs jeunes en état de choc.

Sur les lieux, notre reporter a recueilli les témoignages poignants des témoins de cette scène tumultueuse. Un citoyen, présent lors des événements, a détaillé la situation :

 « Il était environ 11h après la récréation, Il y a un de nos collègues qui évolue dans cet établissement, le nom de Kè Touré, professeur de philosophie en même temps professeur de français qui évolue en bénévolat. Il est le coordonnateur des sinistrés de Coronthie, chose dans laquelle on ne s’est jamais mêlé. Mais aujourd’hui, dès qu’on a sonné la récréation, à la rentrée, on a vu trois agents, trois gendarmes et un agent en civil. Ils sont venus pour arrêter le professeur, quand on a essayé d’intervenir, et on leur a demandés où se trouvait la convocation pour l’interpellation et on leur a dit qu’on ne peut pas interpeller un enseignant devant les élèves. Pour ne pas l’humilier allez-y, on va vous retrouver à travers une convocation. Une chose qu’ils n’ont pas accepté et ils ont arrêté notre ami. Moi, en personne, je suis allé devant la gendarmerie[en disant de, ndlr ] libérer notre ami, et ils ont demandé de calmer les enfants. Donc, mes collègues et moi sommes allés calmer les enfants »

Les négociations entre les forces de l’ordre et les représentants des élèves se sont poursuivies pendant près de 30 minutes, sans résultat. Le même témoin a appelé les autorités compétentes à intervenir rapidement pour libérer l’enseignant, soulignant l’importance de suivre les procédures légales : «La voie de recours à l’endroit du général de brigade à l’endroit du général Balla Samoura, à l’endroit du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, de libérer notre collègue le plus vite que possible, dans la mesure où la formation des OPJ, nous savons combien de millions  l’État perd pour leur formation. Pour arrêter un enseignant, il faut aller selon les règles de l’art »,ajoute-t-il.

Des élèves, témoins directs de l’incident, ont également exprimé leur indignation. Aboubacar Sylla, élève de la 8e année, a déclaré : « Nous ne savons pas pourquoi notre professeur a été arrêté, mais c’est la gendarmerie qui est venue l’embarquer. »

Ali Badara Sylla, élève de la 10e année, a ajouté : « On était assis en classe, ils sont venus de force l’embarquer. Quand on a réclamé sa liberté, ils sont venus lancer des gaz à l’école et pourtant, il y a des enfants en classe, c’est ce qui nous a énervés, c’est pourquoi on est dans la rue et puis beaucoup ont perdu connaissance, d’autres sont à l’hôpital mais personne n’est mort »

Sirani Diabaté, pour Laguinee.info

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