vendredi, novembre 22, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Retour à l’ordre constitutionnel : le Premier ministre  dévoile les intentions de la junte militaire 

À LIRE AUSSI

spot_img

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 10 mai 2024, le Premier ministre, Amadou Oury Bah a répondu aux critiques concernant le retard du processus de retour à l’ordre constitutionnel. Dans sa réponse, le PM, a souligné que les dernières transitions et celle actuelle,les contextes sont différents. Cette fois, dit-il, la particularité se traduit par la nécessité de prendre le temps pour poser les bases judicieuses afin de sortir du cercle vicieux, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Devant la presse ce matin, Bah Oury, a précisé que l’allure de la transition donne l’impression d’évoluer dans la lenteur, c’est parce que des choses sérieuses sont en train d’être menées. Cela, pour éviter de tomber dans les mêmes réalités que les précédentes transitions:
« Nous avons connu des transitions par le passé, nous avons tiré des leçons d’expériences qui, dans une large mesure, se sont avérées inachevées. Parce qu’après, nous nous sommes retrouvés dans les situations encore beaucoup plus calamiteuses que par le passé. C’est pour cela que cette transition prend en compte le passé pour faire en sorte qu’on ne fasse pas les mêmes erreurs. Ce que nous sommes en train de faire, ce n’est pas simplement une passation de pouvoir, c’est mettre la Guinée dans les conditions optimales de pouvoir résoudre les problèmes qui ont impacté le pays depuis l’indépendance…», martèle le Premier ministre dans un premier temps.

Poursuivant, le Premier ministre a souligné que les divergences sur les objectifs de la Transition seraient à la base des défis auxquels le dialogue politique a été confronté. Il précise qu’organiser simplement les élections et rentre le fauteuil présidentiel risquerait de répéter les erreurs qui ont mis le pays en retard:
« Le processus politique est certes important, le dialogue politique, le retour à l’ordre constitutionnel sur des bases plus inclusives ont été lancés. Mais vous savez qu’en politique, c’est difficile d’avoir tout le monde à la fois. Certains ont estimé que l’objectif de la transition, c’est simplement organiser des élections et puis laisser le fauteuil pour que d’autres viennent s’asseoir. Ceci a été fait par le passé et nous avons vu les dégâts que ça a coûté à la nation et le retard accumulé, tout simplement parce qu’on a voulu aller vite, sans consolider les bases pour organiser des élections et le résultat. En soi-disant faisant les choses en 18 mois au maximum, on a perdu plus de 15 années. La Guinée puisse faire le bon qualitatif lui permettant de rattraper son retard dans les domaines les plus variés, tant sur le plan économique, social que sur le plan purement humain dans la consolidation de l’unité du pays, dans le retour à une confiance entre les Guinéens et nos institutions. C’est ça l’ambition, ce n’est pas simplement cette page, on la lit très rapidement, on la tourne et on commence, non ! C’est de permettre que cette fois-ci, la Guinée actualise les attentes et les aspirations de plusieurs générations de nos compatriotes et cela depuis la génération des indépendances. L’ambition, de ce point de vue, dans les années à venir, c’est d’être la locomotive économique de l’Afrique de l’ouest », a-t-il ajouté.

Durant cette conférence le Premier ministre a mis lumière plusieurs préoccupations sociopolitiques du pays, notamment la question de l’électricité, des incendies et tant d’autres.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS