Dans le domaine de l’éducation en Guinée, une transition majeure a eu lieu ce jeudi 9 mai 2024, alors que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a pris la présidence du Comité interministériel de pilotage et de coordination (CIPC). Cette passation de pouvoir intervient dans le cadre d’une rotation régulière entre les différents ministres en charge du secteur éducatif.
Lors d’une réunion au Conseil national des partenaires du Gouvernement (CNPG), la ministre sortante, Aminata Kaba, a dressé le bilan de son mandat, mettant en avant les progrès accomplis dans la qualification du système éducatif national. Elle a notamment souligné l’importance des soutiens techniques et financiers dans la concrétisation de divers projets :
« La réalisation des audites du FCE au titre de l’exécution 2022, permettant aux partenaires techniques et financiers du fond commun de l’éducation, de verser près de 13 millions 472 360 euros sur le compte pivot inscrit dans les livres de la BCRG de Guinée. L’organisation de la revue sectorielle conjointe 2022 entre le gouvernement guinéen et ses partenaires techniques et financiers afin de dresser le bilan de l’année 2022 et projeter les planifications pour 2024. L’organisation en marche en mars pardon 2023 de l’atelier régional regroupant la Guinée, le Mali la République Centrafricaine, ayant pour objectif la présentation du nouveau modèle opératoire du GPE 2025 et l’échange entre les trois pays afin d’identifier les défis et les opportunités pouvant apporter des changements significatifs et transformateurs dans leur système éducatif y compris la promotion et l’égalité des gens dont et par l’éducation… »
Malgré ces avancées, des défis subsistent. Alpha Bacar Barry, dans son discours inaugural, a affirmé son engagement à redorer le blason du système éducatif guinéen, en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et le renforcement des compétences des jeunes. Il a également exprimé sa volonté de promouvoir l’innovation, la qualité et l’inclusion dans le système éducatif, afin de garantir un accès équitable à une éducation de qualité pour tous les Guinéens :
« Notre objectif commun est d’améliorer la qualité de l’enseignement pour favoriser l’apprentissage tout le long de la vie est renforcé l’incompétence des jeunes afin d’assurer un avenir meilleur pour la jeunesse guinéenne. Je compte sur l’engagement et le soutien de chacun d’entre vous. Pour relever le défi qui se présente en nous et pour faire avancer notre système éducatif vers l’excellence. Ensemble, nous pouvons construire un avenir prometteur pour la Guinée où chaque jeune aura la possibilité de réaliser son réel potentiel. je reste pleinement conscient de défis qui nous attendent ainsi que la responsabilité qui m’incombe. C’est pourquoi je m’engage à œuvrer sans relâche pour améliorer la coordination et le dialogue sectoriel à travers de nouvelles stratégies qui seront définies dans la seconde phase du PRODEG. Notre objectif ultime est de garantir à chaque enfant et jeune Guinéen un accès équitable à l’éducation de qualité adapté aux besoins du marché de l’emploi et au défi de la Guinée en tant que président du CIPC, je m’engage à promouvoir l’innovation la qualité l’inclusion dans notre système éducatif en veillant à ce que personne soit laissée pour compte ».
Pour Ibrahima Kalil Camara, Secrétaire général du Programme de développement de l’éducation en Guinée (PRODEG), le CIPC joue un rôle essentiel dans la coordination et le dialogue sectoriel entre les différents acteurs intervenant dans le système éducatif guinéen. Il a souligné l’importance de cette instance dans la validation des réformes visant à atteindre les objectifs éducatifs du pays :
« Le PRODEG, c’est le seul cadre d’intervention qui regroupe l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui interviennent dans le secteur de l’éducation et de la formation. Cette instance que nous avons renouvelé aujourd’hui qui a une durée d’une année de présidence, joue un rôle crucial dans le pilotage de la coordination ainsi que le dialogue sectoriel entre l’ensemble des intervenants dans le système éducatif guinéen. Donc c’est la raison d’être de cette instance, les réformes qui sont engagées dans le système, sont validées par cette instance avant de mettre en œuvre les actions qui concourent à l’atteinte de nos objectifs, » conclut-il.
Cette transition à la tête du CIPC marque ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’éducation en Guinée, avec l’ambition de construire un avenir prometteur où chaque jeune aura la possibilité de réaliser son plein potentiel.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info
