Les Nigérians sont confrontés à une nouvelle crise de pénurie de carburant, exacerbant les difficultés économiques déjà présentes dans le pays. Mardi, des scènes de longues files d’attente devant les stations-service ont été observées dans les grandes villes, illustrant les défis auxquels sont confrontés des millions de Nigérians. Cette situation a entraîné une augmentation des coûts de transport dans le pays, où de nombreuses personnes dépendent des transports publics. Selon africanews.com, les autorités ont attribué la pénurie à des ruptures d’approvisionnement dues à des problèmes logistiques, entraînant des files d’attente atteignant jusqu’à 3 kilomètres dans certaines villes, notamment dans la capitale nationale, Abuja.
Le Nigeria, malgré sa position en tant que principal producteur de pétrole brut en Afrique, est fréquemment confronté à des pénuries d’essence. Notre source rapporte que cela est principalement dû à des grèves fréquentes et des ruptures d’approvisionnement. La société pétrolière nationale du Nigeria a régulièrement accusé les compagnies pétrolières d’exploiter la situation actuelle pour maximiser leurs profits.
La dépendance élevée du Nigeria aux importations de carburant est également soulignée, en raison des performances insuffisantes de ses raffineries. Bien qu’une nouvelle raffinerie, la plus grande d’Afrique, ait récemment ouvert à Lagos, elle ne produit actuellement que du diesel et du carburant d’aviation.
La crise a également eu un impact significatif sur les prix du carburant. Africanews.com mentionne que dans de nombreuses stations-service d’Abuja, le prix du carburant a déjà augmenté de plus de 15 % par rapport au prix habituel de 675 nairas (50 cents) le litre, avec des variations dans d’autres villes du pays.
Outre les implications économiques, la crise du carburant a également eu des répercussions sur d’autres secteurs, en particulier sur les entreprises qui dépendent de générateurs en raison de l’irrégularité chronique de l’approvisionnement en électricité au Nigeria.
Enfin, l’impact personnel de cette crise est illustré par les témoignages de personnes comme Farouk Ibrahim, chauffeur de taxi à Abuja. « Je n’ai rien fait aujourd’hui depuis le matin, car comment voulez-vous travailler quand il n’y a pas de carburant ? », s’interroge-t-il chez nos confrères, exprimant les préoccupations partagées par de nombreux Nigérians quant à leur capacité à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.