vendredi, novembre 15, 2024
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Guinée : Journée Internationale du Travail, mais quel Travail pour les Guinéens ? (Edito]

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La Guinée célèbre la journée internationale du Travail ce mercredi 1er mai 2024, mais cette célébration est teintée d’une amertume profonde dans un pays plongé dans l’obscurité de multiples crises. Alors que le monde entier se rassemble pour honorer le travail et les droits des travailleurs, la Guinée se débat dans un abîme de répression, d’injustice sociale et d’incompétence gouvernementale. Au lieu de marquer une avancée vers une société plus juste et équitable, cette journée révèle les profondes failles et les sombres réalités qui entravent le développement et le progrès de la nation guinéenne.

Parlons de la réalité!

Dans un contexte où les valeurs fondamentales du travail et de la dignité humaine devraient être célébrées et défendues, la Guinée se trouve confrontée à des défis déconcertants. La répression exercée par les autorités militaires contre les médias, avec des brouillages d’ondes et des blocages de médias, constitue une atteinte flagrante à la liberté d’expression et à la démocratie. Ces actes de censure privent la population d’accéder à une information libre et impartiale, sapant ainsi les fondements même d’une société démocratique et éclairée.

En outre, l’injustice sociale règne en maître dans un pays où les emplois ne sont ni garantis ni rémunérés décemment. Les jeunes diplômés, pourtant porteurs d’espoir pour l’avenir, se retrouvent piégés dans un marché du travail saturé, contraints d’accepter des salaires dérisoires qui ne suffisent même pas à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Cette précarité généralisée est le fruit d’une gouvernance défaillante et d’un système économique injuste qui privilégie les intérêts d’une élite au détriment du bien-être de la population.

Face à ces défis pressants, le gouvernement guinéen se révèle impuissant et incompétent, incapable de garantir la sécurité et le bien-être de ses citoyens. Au lieu de s’attaquer aux causes profondes des crises qui minent le pays, les autorités préfèrent user de répression et de coercition pour maintenir leur emprise sur le pouvoir. Cette incapacité à répondre aux besoins réels de la population témoigne d’un manque de vision et de leadership, condamnant le pays à un avenir incertain et désolant.

Insistons que le secteur des médias, déjà malmené par les autorités militaires, est désormais la cible d’une répression féroce, créant ainsi un climat de chômage massif et de précarité pour des centaines de journalistes. Les brouillages d’ondes et le blocage de médias ont jeté ces professionnels des médias dans l’incertitude et la vulnérabilité économique, les privant de leur gagne-pain et les laissant sans ressources pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Cette politique répressive de l’État, au lieu de favoriser un environnement propice à l’emploi et à la prospérité économique, contribue plutôt à aggraver la crise du chômage en Guinée. En restreignant l’accès à l’information et en muselant la liberté d’expression, les autorités militaires non seulement sapent les bases de la démocratie, mais elles précipitent également des centaines de citoyens dans le désarroi et la désespérance. La répression des médias par l’État constitue donc un double affront aux droits fondamentaux et à la dignité des travailleurs, exacerbant ainsi les difficultés économiques et sociales déjà prévalentes dans le pays.

Dans un tel climat, l’emploi devient un mirage pour la jeunesse guinéenne. Les jeunes diplômés, déjà confrontés à un marché du travail saturé, se voient contraints d’accepter des salaires de misère, bien en deçà du seuil de pauvreté, dans un pays où les lois du travail sont bafouées et les droits des travailleurs ignorés.

Pendant ce temps, l’État guinéen, défaillant et dépourvu de leadership, est incapable de créer des emplois décents ou de sécuriser le secteur privé, laissant des milliers de Guinéens dans la précarité et l’incertitude. Alors que les travailleurs du monde entier devraient être célébrés pour leurs contributions à la société, ceux de la Guinée sont confrontés à un avenir incertain et à des conditions de vie de plus en plus difficiles. L’absence de mesures efficaces pour stimuler l’emploi et encourager l’investissement prive le pays d’opportunités économiques vitales, aggravant ainsi la crise du chômage et alimentant le cycle de la pauvreté. Cette inaction de l’État ne fait qu’accentuer les inégalités sociales et compromettre l’avenir de toute une génération de Guinéens, condamnés à lutter pour leur subsistance dans un environnement économique hostile et instable.

La situation empire avec l’arrivée au pouvoir de la junte militaire, qui a précipité le pays dans une spirale de régression économique et sociale. Près de 70% des employeurs du secteur privé ont perdu leur emploi en 2023, et l’année 2024 semble promettre le même sort funeste à des milliers de travailleurs guinéens. Cette situation alarmante met en évidence l’échec flagrant des autorités à protéger les intérêts économiques de la nation et à assurer la sécurité financière de ses citoyens. Au lieu de promouvoir la prospérité et le bien-être de la population, le régime actuel a plongé le pays dans une crise sans précédent, où le chômage et la misère sont devenus monnaie courante.

Pendant que la population souffre, les autorités s’adonnent à des manœuvres indignes, détournant les ressources du pays pour satisfaire leurs intérêts personnels au détriment du bien-être du peuple. Les jeunes, pourtant l’avenir de la nation, sont bernés et trompés par des promesses vaines et des pratiques frauduleuses. Au lieu de mettre en place des politiques visant à stimuler l’économie et à créer des opportunités d’emploi, les dirigeants préfèrent s’engager dans des combines politiques et des stratagèmes corrompus pour consolider leur propre pouvoir et enrichir leur cercle restreint d’associés. Pendant ce temps, la jeunesse guinéenne, pleine de potentiel et d’aspirations, est laissée pour compte, privée des moyens nécessaires pour s’épanouir et contribuer au développement de leur pays. Cette trahison flagrante de la confiance du peuple par ses propres dirigeants est non seulement révoltante, mais elle compromet également l’avenir même de la nation guinéenne.

Les enseignants contractuels, les laissés pour compte

L’éducation, pilier du développement d’un pays, est également négligée et maltraitée. Des milliers de jeunes contractuels, pourtant essentiels au bon fonctionnement du système éducatif, attendent désespérément leur intégration dans la fonction publique. Cependant, leurs espoirs sont constamment douchés par des obstacles bureaucratiques insurmontables et une administration corrompue. Au lieu de reconnaître leur contribution et de leur offrir des perspectives d’avenir stables, l’État guinéen fait preuve d’indifférence et d’incompétence, laissant ces jeunes éducateurs dans un état de précarité constante. Cette situation non seulement compromet la qualité de l’éducation dispensée aux générations futures, mais elle prive également le pays d’un réservoir de talents précieux qui pourraient contribuer à son développement économique et social.

L’agriculture victime des politiques inadaptées!

Il est grand temps d’exposer les lacunes et les injustices flagrantes qui persistent dans le secteur agricole guinéen. Alors que ce secteur pourrait être un moteur essentiel de création d’emplois et de développement économique, il est malheureusement laissé pour compte, victime de politiques inadaptées et de promesses vides des autorités.

Chaque année, à l’approche de la saison des pluies, les autorités déploient des campagnes agricoles de façade pour tenter de masquer l’inaction et l’inefficacité de leurs politiques. Ces campagnes, bien que spectaculaires, sont souvent trompeuses, laissant la population dans l’illusion d’une prospérité agricole qui n’existe pas. Pendant ce temps, les agriculteurs continuent de lutter pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, souvent confrontés à des conditions de travail difficiles et à un manque de soutien gouvernemental.

Les politiques agricoles sont non seulement mal conçues, mais les fonds alloués à ce secteur vital sont souvent détournés à d’autres fins. Cette mauvaise gestion et cette corruption flagrante privent les agriculteurs des ressources dont ils ont désespérément besoin pour prospérer. Dans ces conditions, il n’est guère surprenant que le secteur agricole guinéen peine à atteindre son plein potentiel.

Pendant ce temps, l’attention et les ressources semblent être principalement concentrées sur le secteur minier, au détriment de l’agriculture. Bien que les mines puissent offrir des opportunités d’emploi, elles ne peuvent pas répondre aux besoins massifs de main-d’œuvre du pays.

La Guinée ne peut plus se permettre d’ignorer le potentiel de son secteur agricole. Il est temps pour les autorités de prendre des mesures concrètes pour investir dans l’agriculture, créer des emplois et améliorer les moyens de subsistance des citoyens. L’avenir de la nation dépend de la capacité de ses dirigeants à faire les choix courageux et nécessaires pour transformer le secteur agricole et garantir un avenir prospère pour tous les Guinéens.

Dans ce chaos généralisé, il est impératif que les autorités guinéennes prennent leurs responsabilités et agissent avec courage et détermination pour sortir le pays de cette spirale infernale. L’heure n’est plus aux discours creux et aux promesses vaines, mais à l’action concrète et à la solidarité envers les travailleurs guinéens, qui méritent un avenir meilleur que celui qui leur est actuellement offert.

Il est donc impératif que les autorités réorientent leur attention vers le secteur agricole et mettent en place des politiques et des programmes efficaces pour soutenir les agriculteurs et stimuler la croissance économique.

La Rédaction de Laguinee.info

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