Le collectif des étudiants guinéens à travers un communiqué rendu public ce mardi, a annoncé la suspension des cours dans les institutions universitaires publiques du pays, pendant 48 heures à compter de ce mardi. Il proteste contre l’application des études de l’arrêté N2019/6854/MERS/CAB du 31 décembre 2019 sur les étudiants sortants ou en cours de leur cursus. Mais ce mot d’ordre de grève semble ne pas avoir observé pour cette première journée, a constaté sur place un journaliste de Laguinee.info
À l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, l’épicentre de ces contestations, la suspension des cours annoncée par le collectif des étudiants guinéens n’est pas observé. Ce matin, de nombreuses salles de classe que nous avons sillonnées ont enregisré la présence de plusieurs étudiants. Mamadi Sayon Camara, directeur du service de l’information et de la communication de l’UGLC de Sonfonia rassure que les activités pédagogiques se passent comme d’habitude :
« Les cours ordinaires se tiennent pour les Licences, au niveau du Master et du Doctorat. Il y a des activités de recherche et d’autres activités liées à la communauté. Aujourd’hui, il y avait un certain nombre d’activités planifiées au sein de l’Université au-delà des cours ordinaires, il y a la conférence d’un de nos doyens de la faculté des sciences sociales qui se tient maintenant à l’amphithéâtre Djibril Tamsir Niane. Il y a le départ de nos équipes pour des Jeux universitaires à Labé. Sur toutes ces activités, tout se passe bien ici. Nous avons visité l’ensemble des salles avec l’emploi du temps donné par des départements et les enseignants ont répondu massivement et les étudiants ont également répondu » , a rassuré Mamadi Sayon Camara.
Mohamed Bangoura, étudiants en situation de classe ce matin, dit ne pas soutenir cette démarche du collectif. Il indique qu’elle[démarche, ndlr] s’inscrit contre leur propre formation : « Je suis contre cette démarche. Pourquoi ? Parce que c’est contre ma formation. Je ne peux pas aller à l’encontre de ma formation. Nous avons cours, les mardis, mercredis et jeudis. Donc, si je me mets dans cette affaire, je pense que je me fais du tort moi-même », pense-t-il.
Pour le directeur du service de l’information et de la communication de cette université, aucun cours ne sera repris pour les étudiants qui s’absenteront :
« Ceux qui ont cours, c’est de venir suivre les cours. Les enseignants ne vont pas arrêter de donner les cours. Ils vont continuer à donner les cours et ils ne reviendront pas là-dessus. Ceux qui sont sur les bancs n’ont pas les mêmes problèmes que ceux qui demandent de boycotter les cours. S’il vous plaît, venez suivre les cours, les ami.e.s qui sont venu.e.s aujourd’hui peuvent en témoigner qu’il y a eu effectivement des cours à UGLC», a-t-il exhorté.
À l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) de Kountia, les étudiants ont répondu présents. Dans plusieurs salles que nous avons visitées, les cours se déroulaient bien, au moment où nous quittions les lieux.
Il faut rappeler que les étudiants embarquées dans ce mouvement réclament l’application d’un arrêté abrogé sur l’attribution des mentions sur les diplômes de plus 6 000 étudiants sortants.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info