Devant les journalistes ce mercredi 24 avril 2024, l’ONG Amnesty international Guinée, a rendu public son rapport sur les violations des droits humains liés aux délits commis sous la junte militaire courant l’année 2023, rapporte une journaliste de Laguinee.info.
C’est un rapport dit annuel d’Amnesty International Guinée qui démontre un aperçu détaillé des défis persistants en matière de droits humains dans le pays. Il documente les cas de détentions arbitraires, de liberté d’expression, de liberté de réunion pacifique, des arrestations et détentions arbitraires et des violences sexuelles ou fondées sur le genre.
Par ailleurs, le rapport met en lumière aussi les restrictions à la liberté d’expression et de réunion pacifique, ainsi que les atteintes aux droits des femmes, des enfants et des communautés marginalisées.
Selon cette ONG américaine, depuis le 05 septembre 2024, 37 personnes ont été tuées par les forces de défense et de sécurité durant les manifestations appelées par les partis politiques et la société civile guinéenne.
S’agissant des cas d’arrestations et de détentions arbitraires, l’ONG dit avoir recensé que 13 journalistes ont été arrêtés arbitrairement le 16 octobre 2023 puis emmenés au commissariat central et déférés au tribunal de première instance pour avoir participé à une manifestation pacifique organisée par le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée pour demander aux autorités de lever les restrictions d’accès à certains sites d’actualités. Ils ont été libérés le jour même, après avoir été inculpés de « participation à un attroupement illégal sur la voie publique ».
« Concernant les violences sexuelles ou fondées sur le genre, le rapport évoque l’affaire M’mah Sylla ou quatre hommes ont été condamnés le 4 avril 2023 par le tribunal de première instance de Mafanco à des peines allant de 1 à 20 ans d’emprisonnement pour le viol et les violences qui avaient entraîné la mort de M’Mah Sylla le 20 novembre 2021. Amnesty Guinée a souligné l’importance cruciale de rendre compte de ces abus et de demander des comptes aux responsables. Il a invité le gouvernement guinéen à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces violations et à garantir la justice pour les victimes », a invité le directeur exécutif d’Amnesty Guinée, Souleymane Sow.
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info