Suite à l’absence de Mme Assiatou Bah ce mardi 16 avril pour les confrontations devant le tribunal, la défense de Mamadou Aliou Keita a demandé la libération de leur client en attendant la décision finale.

Pour eux, le dossier ne renferme aucun élément tangible susceptible d’inculper Aliou Keita. Ces avocats disent être étonnés du rejet de leur demande, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Après l’audience de ce matin, Me Elhadj Fodé Kaba Cherif, dit être surpris de la décision du tribunal par rapport à la demande de libération de leur client: « Nous sommes surpris du rejet du Tribunal de cette énième demande de mise en liberté de monsieur Aliou Keita. Cette demande de confrontation n’émanant pas de nous, ce n’est pas monsieur Aliou Keita qui a  sollicité à être confronté à la barre. C’est plutôt le tribunal qui a jugé nécessaire de faire venir cette prétendue victime et afin qu’elle puisse être confrontée à monsieur  Aliou Keita, mais elle a brillé par son absence dans cette salle. Elle n’est pas venue, elle ne viendra pas et elle n’a jamais voulu venir. Donc cette initiative n’est pas  sollicitée par monsieur Keïta, c’est le tribunal qui a décidé et lorsque le tribunal décide de faire confronter deux personnes, c’est qu’il a encore des doutes sur la sincérité et la crédibilité de leurs propos», souligne l’avocat de monsieur Keita.

Dans le même ordre d’idée Me salifou Béavogui, pense que le dossier concernant l’accusé à la barre ne contient pas d’éléments sur lesquels le tribunal pourrait s’appuyer pour condamner le prévenu. Plus loin, il estime que ces accusations contre Mamadou Aliou Keita est un règlement d’affaires:

« Mamadou Aliou Keita qui est venu avec ses amis gendarmes à bord de leur pick-up qui est resté de l’autre côté de la route vers la station qui n’est pas descendu, comment il peut quitter la mission qu’on lui a assignée traverser toute la foule venir rechercher la tante de son ex prétendante la violer et que cela reste comme ça? Il fallait s’attendre à des années de détention. Son cas, c’est un règlement de compte. Comme le viol est une infraction redoutable, il a été plongé[dedans, ndlr]. Son sort a été malheureusement scellé  mais son dossier est vide», conclut-il.

Le tribunal a décidé de renvoyer le procès au 17 avril 2024 pour la poursuite des confrontations.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info