vendredi, septembre 20, 2024
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Guinée : Le Mouvement syndical au bord de l’implosion ?

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Des tensions émergent au sein du Mouvement syndical guinéen, exacerbées par le choix des représentants devant assister à la 132ème session de la Conférence internationale du travail (CIT), programmée à Genève du 3 au 14 juin 2024, rapporte nos confrères d’africaguinee.com. Cette désignation a suscité l’ire de près de dix centrales syndicales qui ont exprimé leur mécontentement au ministre du Travail et de la Fonction publique par le biais d’une note de protestation déposée le jeudi 11 avril.

Les griefs des protestataires portent sur ce qu’ils qualifient de « magouilles » dans la sélection des délégués à cette importante rencontre mondiale. Selon les informations relayées par nos confrères d’africaguinee.com, seulement deux centrales syndicales, la CNTG et l’USTG, ont été accréditées par le Bureau international du travail (BIT) pour participer à cet événement. Une décision qui aurait semé la discorde parmi les autres syndicats non accrédités auprès du BIT.

Selon notre source, le Secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, a affirmé lors d’une interview avec un journaliste d’africaguinee.com que seules les centrales syndicales accréditées sont légitimes pour désigner les représentants, soulignant l’importance de la représentativité dans ce processus.

Toutefois, selon notre source, cette explication ne semble pas convaincre tous les acteurs syndicaux. Le coordinateur de la Cosatreg, Boubacar Biro Barry, a remis en question cette interprétation, soulignant que l’unité d’action et la solidarité syndicale devraient primer sur les différends internes

Cette crise risque de compromettre la participation unie des syndicats guinéens à la CIT à Genève, un rendez-vous annuel crucial qui réunit les délégués des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des États membres de l’OIT.

De plus, le ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno, a annoncé une augmentation du nombre de places accordées aux syndicats pour cette conférence. Cependant, cette opportunité pourrait être mise en péril en l’absence d’un accord entre les différentes parties.

En outre, les tensions s’intensifient avec des allégations selon lesquelles le Mouvement syndical guinéen aurait mal géré une subvention gouvernementale de 3 milliards de francs guinéens destinée à son fonctionnement. Les syndicats non bénéficiaires dénoncent un partage « unilatéral et sans transparence » des fonds et menacent de demander l’arrêt de toute subvention si aucun compromis n’est trouvé.

Dans ce climat de division croissante, la cohésion du Mouvement syndical guinéen est mise à rude épreuve, laissant craindre une implosion imminente. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si les syndicats pourront surmonter leurs différences et participer de manière unie à la CIT à Genève, ou si les dissensions internes auront raison de cette unité tant nécessaire.

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