dimanche, novembre 24, 2024
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« S’il y a un mauvais président, c’est que nous populations à la base sommes mauvaises », Mohamed Radjaye Bah, imam de Baïlobaya

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Dans le cadre des célébrations de l’Aïd El Fitr, clôturant le mois de ramadan, l’imam de la mosquée centrale de Bailobaya, Oustaz Mohhamed Radjaye Bah, a livré un sermon captivant et chargé de messages. Il est question du respect des autorités et de la neutralité des chefs dans la gestion du pays, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Dans son sermon, l’imam Bah a exhorté les fidèles à traiter les autorités gouvernantes avec respect, qu’elles soient jugées bonnes ou non. Il a rappelé que l’Islam ne tolère pas l’insulte envers les dirigeants et que la voie à suivre en cas de mécontentement est la prière et l’invocation à Allah pour un changement bénéfique :

« Il faut qu’on négocie avec ceux qui nous gouverne qu’ils soient bons ou pas. Et l’islam n’a jamais cautionné qu’on insulte un président. Quand tu vois un musulman insulter un président ce que c’est un musulman photocopie. On lui doit du respect, quand il dérape à sa mission le devoir du croyant c’est de se tourner vers Dieu qui a choisi ce président pour qu’il puisse changer, faire des invocations. Le grand bandit au monde, c’est pharaon. Il a tenu des propos devant Moïse, et des propos que même Satan n’a jamais tenus. Mais quand il l’a dit devant Moïse, celui-ci a juste dit à sa communauté de rentrer et de quitter le pays paisiblement. Vous savez aussi que les dirigeants viennent de nous, donc s’il y a un mauvais président, c’est que nous population à la base sommes mauvaises. C’est tout, c’est une équitation indéniable. Un président ne doit pas avoir d’ethnie, il est le père de la nation », a-t-il fait savoir avant d’insister sur le fait que les responsables politiques sont issus du peuple et que toute défaillance de leur part est également le reflet de la société dans son ensemble.

Par ailleurs, l’imam a mis en avant le rôle des chefs en tant que figures neutres et objectives, appelant à mettre fin à l’interruption de la parole des autres, sous peine de conséquences néfastes dans l’au-delà.  « Un chef ne doit pas prendre parti. Il est neutre et objectif. Il faut arrêter de couper la parole aux personnes parce que si vous le faites et que la mort vous trouve dans cette situation, vous serez un homme d’enfer », a-t-il martelé.

A rappeler qu’« Aucune ethnie n’est supérieure à une autre ici tous les Guinéens sont égaux», appelant ainsi toutes les couches sociales à la cohésion et à la culture de la paix pour le développement du pays.

Barry Diop, pour Laguinee.info

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