Le président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta, a annoncé par décret la suspension temporaire des activités des partis politiques et des associations à caractère politique dans le pays. Cette décision, cosignée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et plusieurs membres du gouvernement, est intervenue ce mercredi 10 avril 2024.

Les autorités de la transition justifient cette mesure exceptionnelle par des raisons de sécurité et d’ordre public. Elles affirment que cette suspension est nécessaire pour contrer ce qu’elles appellent la « subversion » orchestrée par certains partis politiques et leurs alliés, une menace qu’elles estiment être contraire à la stabilité du pays.

Depuis décembre 2023, cette politique de suspension a déjà touché cinq associations, parmi lesquelles figurent des organisations considérées comme dérangeantes. Parmi elles, la Coordination des Mouvements et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) et l’Observatoire pour les Élections ont été mises à l’arrêt. Cette dernière avait notamment contesté les informations officielles sur la tenue d’un référendum à Kidal, une région alors sous le contrôle des séparatistes de la CMA.

Cette décision, bien que prise au nom de la sécurité nationale, suscite des inquiétudes quant à son impact sur les libertés civiques et la démocratie au Mali.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info