vendredi, novembre 22, 2024
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Répression au Togo : 9 membres de l’opposition arrêtés, une démocratie en péril

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Dans un climat politique déjà tendu, neuf responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), un regroupement de l’opposition togolaise, ont été appréhendés et jetés en détention dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie. Ces arrestations ont eu lieu dans des circonstances douteuses, jetant une ombre inquiétante sur les libertés civiques dans le pays.

Selon les informations recueillies par nos confrères de Togoscoop, les membres de la DMK ont été pris au piège alors qu’ils sensibilisaient la population contre une proposition de modification constitutionnelle. Un premier groupe a été appréhendé alors qu’il déployait une banderole sur le marché d’Akodésséwa, tandis qu’une seconde vague d’arrestations a eu lieu au domicile de la vice-présidente de la DMK, Mme Amouzou, lors de discussions sur les stratégies de libération de leurs camarades.

Parmi les figures emblématiques détenues figurent le Coordinateur actuel de la DMK, Paul Missiagbeto, la vice-présidente Mme Amouzou, ainsi que l’ancien député Kolani Douti. Ces arrestations interviennent dans un contexte de tensions politiques exacerbées entre le gouvernement et l’opposition togolaise.

Les autorités, de leur côté, justifient ces arrestations en accusant les individus de distribution de tracts et de provocations à l’ordre public. Dans un communiqué daté du 4 avril 2024, le procureur de la République, Talaka Mawama, a déclaré que ces individus se réclamaient d’une organisation appelée « Urgence Républicaine » (UR) et appelaient à l’arrêt du processus électoral en cours, ainsi qu’à l’organisation d’une transition politique.

Cette répression sévère des membres de l’opposition soulève de graves préoccupations quant à l’état des droits de l’homme et des libertés civiques au Togo. Les critiques dénoncent une utilisation abusive du système judiciaire pour museler toute opposition politique et restreindre la liberté d’expression.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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