La présidente du Parlement sud-africain a démissionné ce mercredi. C’est son parti l’ANC qui a fait cette annonce. Mme Mapisa-Nqakula, âgée de 67 ans, est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes en espèces d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense (2014-2021). Cette affaire intervient alors que le pays est à 1 mois des élections législatives, a-t-on  appris de nos confrères de TV5

« Le Congrès national africain (ANC) peut confirmer que la lettre de démission de la camarade Nosiviwe Mapisa-Nqakula a officiellement été reçue », a affirmé son parti.

Cette figure emblématique de l’ANC est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes d’argent en espèces d’un contractant militaire pendant qu’elle occupait le poste du ministre de la Défense (2014-2021). Cette démission est perçue par le parti  ANC comme un engagement pour maintenir l’image et sa crédibilité envers ses militants.

Il y a deux semaines, après une perquisition à son domicile, Mme Mapisa-Nqakula avait déposé un recours dans le but de tenter d’éviter une arrestation qu’elle a qualifiée d’illégale, d’après elle, les preuves rassemblées contre elle sont « minces ». Le mardi, la justice avait rejeté un recours en urgence de la présidente du Parlement, ouvrant ainsi la voie à son arrestation. Elle qui n’est pas formellement inculpée à ce stade, avait annoncé se mettre en « congé spécial » avec effet immédiat, au lendemain de la perquisition à son domicile.

Le 29 mai prochain, le pays est appelé aux urnes afin de renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président qui dirigera les destinées du pays. Selon les enquêtes d’opinion, l’ANC, également plombé par un climat socio-économique morose, risque pour la première fois de perdre sa majorité absolue.

Âgée, 67 ans, Mme Mapisa-Nqakula est présidente du Parlement depuis 2021 et membre du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) de l’ANC au pouvoir depuis la fin de l’apartheid.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info