La junte militaire guinéenne au pouvoir est confrontée à une pression croissante de la part des acteurs sociopolitiques alors que le retard dans l’exécution des 10 points de la charte de la transition continue de susciter des inquiétudes quant au retour à l’ordre constitutionnel d’ici décembre 2024. Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont récemment durci leur position dans une déclaration rendue publique ce mardi 2 avril 2024.

Dans cette déclaration, les FVG ont clairement annoncé qu’elles ne reconnaîtraient plus le Comité national pour le redressement et le développement (CNRD) dès lors que son engagement à restituer le pouvoir aux civils avant 2025 ne serait pas respecté. Cette prise de position marque un tournant dans le rapport de force entre la junte et les forces civiles opposées à son maintien au pouvoir.

Les Forces Vives de Guinée ont également lancé un appel vibrant à la formation d’une large coalition patriotique pour exiger la rectification de la transition en cours. Elles exigent notamment la mise en œuvre des mesures prévues dans la charte de la transition, la restauration des libertés publiques et le retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2024.

Il reste à voir comment la junte militaire réagira à cette escalade de tensions et si elle sera disposée à répondre aux demandes des Forces Vives de Guinée. En attendant, la situation politique en Guinée reste tendue, avec des enjeux majeurs pour l’avenir démocratique du pays.