La commune urbaine de Kissidougou se trouve plongée dans une période de turbulence administrative, accentuée par l’absence d’un secrétaire général pour assurer les affaires courantes. Ce jeudi 28 mars 2024, le service de la biométrie, crucial pour de nombreuses démarches administratives, est paralysé, exacerbant les difficultés rencontrées par les citoyens.

La situation découle du décret émis le 27 mars 2024 et diffusé sur les ondes de la télévision nationale. Ce décret a ordonné la dissolution de l’ensemble des conseils communaux à travers le territoire national, en attendant de nouvelles directives. Ces conseils seront temporairement remplacés par des délégations spéciales, avec pour mission d’assurer la continuité des services municipaux.

Cependant, à Kissidougou, cette transition ne se déroule pas comme prévu. L’absence de nomination d’un nouveau secrétaire général depuis le décès de Moustapha Cissé le 3 juin 2023 crée un vide administratif préjudiciable au bon fonctionnement de la municipalité. En conséquence, des services essentiels tels que le traitement des demandes d’extraits de naissance biométriques sont affectés, laissant de nombreux citoyens dans l’incertitude quant à l’obtention de documents cruciaux.

Jusqu’à hier, les dossiers de demande étaient traités et signés par le vice-maire. Cependant, ce dernier a rendu son cachet officiel et a ordonné l’arrêt de toute signature de document administratif, accentuant ainsi l’impasse bureaucratique à laquelle est confrontée la commune.

Les agents de l’état civil expriment leur préoccupation quant à l’impact de cette crise sur la population locale. Ils appellent à une intervention rapide des autorités préfectorales pour trouver une solution et rétablir la normalité dans les services municipaux.

En attendant, les habitants de Kissidougou demeurent dans l’expectative, espérant que les mesures nécessaires seront prises dans les plus brefs délais pour résoudre cette crise administrative qui entrave le fonctionnement quotidien de la commune.

De Kisssidougou, Oumar LENO, pour Laguinee.info