Des pêcheurs ghanéens sont hospitalisés à l’hôpital Donka ce mardi, 19 mars 2024. Ils souffrent d’éruption cutanées causées par le déversement des produits chimiques par les navires miniers en mer. L’année dernière, la même situation a été enregistrée chez plusieurs pécheurs en Guinée, a appris laguinee.info à travers un de ses reporters.
Pour le moment, 09 pêcheurs sont hospitalisés à l’hôpital Donka, précisément au service Consultation externe spécialisé. Mais d’autres cas sont aussi signalés en dehors de la capitale Conakry. Selon les informations, ce sont des navires miniers qui sont soupçonnés d’être à la base de cette situation. Cs navires verseraient des produits chimiques nuisibles en mer.
Fodé Idriss Kallo, chargé de communication et chargé des affaires extérieures de la Fédération nationale des pêcheurs artisans de Guinée, explique : « Les navires miniers ont fait des déversements des produits chimiques encore en mer. Donc, les premiers pécheurs qui sont rentrés en contact avec l’eau, ils sont au nombre de 09 personnes, ce sont elles qui sont hospitalisés à l’hôpital Donka. Nous avons demandé qu’on les prenne en charge puisque, c’est des parties intimes qui sont touchées. Ils sont tous des pêcheurs artisanaux de nationalité ghanéenne. »
Ils ne sont pas les seuls à être atteints. « On nous signale d’autres cas à du côté de Koukoudé. Donc, nous sommes sur les informations », ajoute-t-il.
Selon notre source, d’autres débarcadères du pays sont en train d’être alertés pour éviter le pire.
A l’hôpital Donka, pour le moment, c’est la prise en charge. « On demande de prendre leur sang, des analyses qui sont en cours », poursuit notre informateur
Par ailleurs, le chargé de comme dénonce une négligence de la part des autorités guinéennes face à cette situation. Selon lui, le dossier de l’année dernière n’a pas une suite favorable ainsi de nouveaux surgissent : « Il a y eu plus de 800 pécheurs qui ont été pris en charge mais qui été abandonnés, il y a quelque temps. Il n’y a pas eu de suite à ce dossier. Donc, c’est qui a fait que ça a repris. »
Il interpelle les autorités de la transition à faire face à cette pratique nuisible à santé humaine : « Il faut dire à l’Etat de ne pas abandonner cette pêche artisanale. Elle emploie des milliers de personnes. Les emplois qu’elle créé, les sociétés minières ne peuvent pas les créer. Il ne faudrait pas que l’Etat abandonne ces pêcheurs dans les mains des sociétés minières, à cause de ce qu’elles font rentrer. L’argent qui tourne autour de la pêche est plus que ça. Il faut que l’État prenne ses responsabilités pour protéger ces citoyens. »
En avril 2023, plusieurs similaires cas ont été enregistrés. Plus de 05 navires miniers suspects ont été interpellés. Le dossier est pendant au niveau de la CRIEF jusqu’à date aucune suite favorable, a confié notre interlocuteur
Ibrahima Alhassane Camara, pour laguinee.info