Ce matin à Kountia, une protestation a secoué le quartier alors que des jeunes, frustrés par l’absence prolongée d’électricité, ont bloqué la route nationale en brûlant des pneus et en exigeant le rétablissement du courant électrique.
Cette manifestation a eu un impact direct sur le fonctionnement des écoles. Les cours ont été perturbés entraînant une baisse significative de la présence des élèves dans les salles de classes, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Dans plusieurs écoles visitées ce matin, dont le groupe scolaire Ibrahima Kalil Camara, Ibrahima Kalil Konaté et Hadja Fatoutama Kati, les salles de classe étaient presque vides, témoignant de l’impact de la manifestation sur la scolarité des enfants.
Au groupe scolaire Ibrahima Kalil Camara, des élèves s’étaient rassemblés en masse pour assister aux cours, mais les activités ont rapidement été suspendues en raison des troubles causés par la manifestation.
Fodé Abdoulaye Sylla, enseignant, a décrit la scène : « Quand nous sommes venus, nous avons vu le portail ouvert. Nous avons essayé de canaliser les enfants dans la cour. Les enfants étaient même dans les classes. Mais avec les perturbations des motards, la police et des gendarmes qui tirent des gaz lacrymogènes. Ils ont même jeté des gaz dans certaines écoles. Face à cette situation, les parents d’élèves se sont dépêchés pour venir récupérer leurs enfants. En ce qui concerne nous les enseignants, nous sommes-là avec certains candidats. »
La situation était similaire au groupe scolaire Ibrahima Kalil Konaté, où la plupart des salles de classe étaient vides, à l’exception de quelques élèves présents. Les parents, inquiets de la situation, sont venus récupérer leurs enfants, ne voulant pas les exposer davantage aux dangers : « Je suis venue prendre mes deux enfants. Avec la situation, on ne peut pas risquer pour laisser nos enfants ici», déclare cette parente d’élève.
Mamadi 3 Konaté, directeur de l’école, a exprimé sa déception quant à l’impact de la manifestation sur une journée spéciale prévue pour la prise de photos d’examens. « Ce qui nous a motivés de garder certains enfants, c’est que nous avons une prise de photos aujourd’hui. Donc, notre école est convoquée pour la prise des photos d’examens. L’impact est énorme, puisque les salles d’habitudes étaient remplies mais aujourd’hui, nous n’avons même pas la moitié. », a-t-il déploré.
La protestation a également entraîné l’arrestation de plusieurs jeunes par les forces de l’ordre, qui ont même pénétré dans les domiciles pour appréhender des citoyens. Des tirs de gaz lacrymogènes ont également été signalés dans certains quartiers, ajoutant à l’agitation déjà palpable dans le quartier
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info
