Le mercredi 13 mars 2024, le président Mamadi Doumbouya a procédé à la nomination des membres du gouvernement dirigé par Bah Oury, après la dissolution du gouvernement de Bernard Goumou le 19 février 2024.
Deux jours après cette nomination, l’artiste raggaeman, Elie Kamano, a s’est adressé au nouveau Premier ministre. Dans un texte publié sur Facebook, cet artiste qui avait embrassé la politique à un moment donné, a relevé certains points en déclarant :
« Mr Bah Oury bonsoir, je vous salue depuis ma position et vous félicite pour votre nomination à la tête du gouvernement de notre pays car je ne l’avais pas fait depuis que vous avez été choisi parmi d’autres. Tout d’abord j’aimerais vous dire qu’à l’issu de votre nomination, l’espoir renaissait chez le guinéen ordinaire car qui dit Bah Oury parle d’homme de valeur et de principe », introduit-il.
Plus loin, l’artiste a poursuivi en ces termes :
« Moi personnellement, j’avais soufflé un grand ouf de soulagement après que j’ai demandé au gouvernement Goumou de démissionner pour haute trahison. Deux jours après, on a vu et entendu ce décret qui humiliait tout son clan et qui le jetait à la vindicte populaire parce qu’il se rendait déjà impopulaire à travers les frasques de certains d’entre eux. Passeports retirés, véhicules et garde du corps retirés, interdiction d’approcher leur bureau, comptes gelés et tant d’autres mesures humiliantes pour d’autres qui étaient censées revenir à nouveau dans le gouverne-et-ment. Ils n’avaient pas besoin de ce cirque pour renvoyer d’autres et rappeler certains pour faire de la place pour leur pouliche. Ils jouent avec la République comme leur chose publique, et cela n’était pas dans le contrat qu’on a signé avec le peuple », dénonce Elie.
Parlant de l’espoir qu’il avait nourri suite à la nomination de Bah Oury, l’artiste pense que Bah Oury n’a pas été consulté dans le choix des membres du gouvernement : « A partir de ces nominations, j’ai compris que vous n’aviez, vous n’avez et vous n’aurez jamais les mains libres pour travailler à la hauteur de vos ambitions. Alors votre destin politique est dans vos mains car on n’est pas venu pour répéter l’histoire mais plutôt pour changer l’histoire. Dans quelques jours je ferais une prophétie sur l’avenir de notre pays, et ça se réalisera 3 jours après », conclut-il.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info