Un gouvernement de la transition est finalement mis en place par le CNRD à travers son premier ministre dans la soirée du mercredi. Cette action fait réagir plus d’un, notamment le Responsable à l’organisation du Front National pour la Défense de la Constitution-FNDC (FNDC). Joint au lendemain de cette nomination, par une journaliste de Laguinee.info, Alsény Farinta Camara a exprimé les attentes de la société civile.
A la question de savoir si la société civile garde l’espoir suite à la nomination des nouveaux ministres et la reconduction d’autres, Alsény Farinta Camara a répondu dans un premier temps que « c’est un gouvernement par défaut. Le président du CNRD doit se rendre compte de la gravité de la situation et comprendre qu’aucun cadre sérieux ne peut accepter de participer à un gouvernement sans issue. Il faut impérativement revenir à la réalité, comprendre les limites des décisions prises depuis trois ans maintenant. Et aider le pays à sortir rapidement de cette transition. La priorité d’une transition est le rétablissement de l’ordre constitutionnel », dit-t-il.
Poursuivant, Alsény Farinta estime qu’il est impératif pour le gouvernement d’ouvrir un « cadre de dialogue fécond entre les acteurs socio-politiques opposés à la conduite unilatérale de la transition conformément à l’article 77 de la charte de la transition. »
Il affirme qu’il faut aussi discuter de la révision de la Constitution de 2010, de la révision du fichier électoral, de la mise en place des organismes nécessaires pour l’organisation des élections avant décembre 2024.
« Je demande aux citoyens Guinéens de se préparer pour qu’on célèbre ensemble l’investiture d’un nouveau président démocratiquement élu en janvier 2025 », souligne le responsable à l’organisation du FNDC.
Sur les attentes vis-à-vis de la mise en place de ce gouvernement, l’activiste a laissé entendre :
« Nous attendons l’ouverture rapide d’un cadre de dialogue fécond entre les acteurs majeurs de la vie publique conformément à l’article 77 de la charte de la transition ; la révision de la constitution de 2010 ; de la révision du fichier électoral ; de la mise en place des organismes nécessaires pour l’organisation des élections libres et inclusives avant décembre 2024. Nous devons nous mobiliser pour célébrer ensemble l’investiture d’un nouveau président démocratiquement élu en janvier 2025. »
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info