jeudi, novembre 21, 2024
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Grève du MSG : Les 4 coordinations régionales tentent de désamorcer la crise

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La Guinée est plongée dans une paralysie totale alors que le Mouvement syndical guinéen (MSG) maintient sa grève générale illimitée, entrant ainsi dans son troisième jour consécutif. Les quatre coordinations régionales ont convergé ce mercredi, 28 février 2024, à la Bourse du travail, dans l’espoir de trouver une solution à cette crise croissante. Depuis le début de la grève lundi dernier, les écoles, tant publiques que privées, sont au ralenti, tandis que des pertes en vies humaines sont déplorées.

Malgré les efforts des coordinations régionales pour négocier avec le MSG, aucune résolution n’a été trouvée. Les discussions ont été ponctuées de plaidoyers pour la paix, soulignant l’approche du carême chrétien et du ramadan musulman. Cependant, le MSG maintient sa position ferme sur ses revendications.

« Nous prions pour la paix. Nous sommes venus pour vous demander pardon de suspendre la grève à cause de nous. Que Dieu aide la vérité ! Nous savons que vous luttez pour les travailleurs, travailleuses et le peuple de Guinée. Mais le moment n’est pas favorable. Nous sommes dans le carême chrétien et nous allons vers le ramadan musulman», a plaidé le porte-parole.

Le Mouvement syndical guinéen MSG, campé sur sa décision, a, à travers Amadou Diallo, fait savoir la décision des syndicalistes aux responsables de ces coordinations.

« Nous vous souhaitons la bienvenue. Vous êtes nos papas. Nous vous devons le respect, mais les gens qui sont au pouvoir maintenant en Guinée, n’ont pas de respect pour vous les sages. » , avant de notifié que « Les deux mois saints que vous évoquez, c’est à la veille de ces mois que les militaires ont augmenté unilatéralement les prix des denrées alimentaires. Les familles tirent le diable par la queue. La vie est insupportable dans le pays. »

Dans son discours, Amadou Diallo, porte-parole du MSG, a pointé du doigt les autorités en place, accusant le gouvernement d’ignorer les besoins du peuple et de manipuler la situation à des fins politiques : « Chers Papas, arrêtez d’être utilisé par les militaires à la dernière minute. Si ces gens-là là avaient du respect pour le pays…Nous avons tout fait pour éviter cette grève. On musèle tout le pays : internet coupé, radio et télévision fermée, les marmites des familles vides »

Le MSG invite les coordinations régionales à se joindre à eux pour défendre les intérêts de la population guinéenne. Cependant, il insiste sur la libération d’un syndicaliste emprisonné comme préalable à toute discussion : «Nous vous demandons de vous joindre à nous pour demander à ces militaires de penser à l’intérêt de la Guinée. »  Amadou Diallo, pose une condition « non négociable » : « Il faut que notre collègue, soit d’abord libre avant que ne parlions de négociations. »

Le syndicat met également en garde le nouveau Premier ministre contre toute tentative de répression ou d’intimidation. Ils affirment être prêts à faire face à toute forme de pression : « Et nous disons que le nouveau Premier ministre avait commencé à menacer le Mouvement syndical avant sa nomination. Certainement, il savait déjà qu’il était nommé. Mais s’il vient avec le même langage, il nous trouvera sur son chemin. Nous l’attendons de pieds fermes », a-t- laissé entendre.

 

Ibrahima Alassane Camara, pour Laguinee.info

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