La grève générale illimitée déclenchée par les centrales syndicales guinéennes suscite des réactions contrastées parmi les habitants de Coyah. Alors que certains estiment que cette grève est nécessaire dans le contexte économique actuel, d’autres la jugent néfaste pour le pays. Ces opinions ont été exprimées lors d’une série d’interviews menées ce mardi 27 février 2024 par une journaliste de Laguinee.info.

Richard Loua, encadreur d’une école, voit la grève d’un bon œil, considérant la situation économique difficile à laquelle le pays est confronté : « À mon avis, la grève est la bienvenue. Si nous considérons la situation économique de notre pays, ce n’est pas facile. La population en paie le prix. Si nos conditions ne sont pas vraiment satisfaisantes, il est normal de protester pour améliorer notre quotidien. Le droit de grève nous est accordé, et je ne vois pas d’ambiguïté à cela », souligne-t-il, tout en appelant les parties concernées à penser aux élèves qui préparent les examens nationaux.

En revanche, M. Malal Camara est d’un avis différent : « Chez nous, ce n’est pas une grève que nous observons, ce sont juste des mouvements qui peuvent causer des morts et des dégâts matériels. Normalement, une grève consiste à exprimer nos revendications de manière pacifique. Mais ériger des barricades, mettre le feu aux routes, piller des boutiques et des magasins de citoyens innocents n’est pas la solution », estime-t-il.

Mamaiassata Camara exprime quant à elle son inquiétude quant à l’impact de la grève sur l’avenir des enfants : « Cette grève me dérange vraiment, surtout lorsque je pense à l’avenir de nos enfants. En pleine année scolaire, arrêter les cours de cette manière nous préoccupe réellement. Les enfants risquent de prendre du retard, et cette interruption des cours aura forcément des répercussions sur eux », s’indigne-t-elle, appelant à un dialogue franc pour résoudre la situation.

De Coyah, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info