La ville de Faranah a partiellement observé ce lundi 26 février 2024 le mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé par le Mouvement syndical guinéen. Pour constater les faits, le correspondant régional de Laguinee.info, a fait une exploration minutieuse de la ville du feu Ahmed Sékou Touré, passant par les écoles publiques et privées ainsi que les bureaux des services régionaux, préfectoraux et communaux.
Dans ce périple, plusieurs constats ont été faits. L’unique banque de la ville est restée fermée, témoignant de l’impact de la grève sur les services financiers. En revanche, l’administration est restée ouverte, montrant une certaine résilience malgré l’appel à la grève. Les écoles primaires publiques ont majoritairement été paralysées, tandis que les écoles secondaires ont vu leurs activités perturbées, avec des élèves et des enseignants attendant jusqu’à 10 heures pour constater le vide dans les salles de classe.
En ce qui concerne le commerce, il est resté en bonne santé, avec les stations-services d’essence qui sont restées ouvertes. Quelques boutiques de transfert d’argent ont cependant fermé leurs portes. Le marché central, quant à lui, a maintenu son activité habituelle, avec les boutiques et magasins ouverts pour les affaires courantes.
Du gouvernorat à la préfecture, en passant par la mairie, les bureaux sont restés opérationnels, montrant une certaine stabilité malgré l’appel à la grève. Il est à noter qu’aucun agent des forces de défense et de sécurité n’était visible dans les ronds-points stratégiques, laissant libre cours aux activités civiles.
En dépit des apparences, les élèves se sont majoritairement absentés des différentes écoles, soulignant ainsi un impact indirect de la grève sur le quotidien des citoyens.
Fait notable, les populations n’ont pas ressenti la grève comme on aurait pu s’y attendre ce lundi, démontrant peut-être une certaine résignation ou un désintérêt face aux appels à la mobilisation.
De Faranah, Ibrahima Oularé, pour Laguinee.info