Le Mouvement syndical guinéen a lancé un avis de grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire à partir de ce lundi, 26 février 2024. Le Mouvement exige la levée de la restriction de la connexion internet, l’arrêt du musèlement des médias, la libération sans condition de Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée(SPPG). Ce dernier a été condamné pour avoir organisé une manifestation de protestation contre le sabotage des médias par la junte militaire.
Suite à cet avis de grève, l’homme politique, Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée(UDRG)s’est prononcé sur sa page Facebook :
« Le lancement d’un mouvement de grève générale par les syndicats guinéens pour le lundi prochain est inopportun. En effet, la dissolution du gouvernement par la Présidence est une situation exceptionnelle qui doit amener les responsables syndicaux à surseoir à leur mouvement jusqu’à la formation du prochain gouvernement pour leur permettre d’avoir des interlocuteurs responsables pour aborder le fond des sujets en litige », a-t-il déclaré.
L’ancien ministre appelle les autorités de la transition à prendre cette situation au sérieux afin d’éviter à la population de guinéenne de vivre une autre crise. Comme solution, Bah Oury propose l’ouverture d’un dialogue dans l’urgence : « Ainsi, il est urgent de procéder à la désescalade de la tension pour ne pas enfoncer davantage la Guinée dans une crise généralisée dont la population et la sécurité nationale en seront gravement affectées. Les autorités morales du pays en conséquence doivent prendre des initiatives pour s’autosaisir afin d’amorcer un dialogue entre le CNRD et les représentants du mouvement syndical. Ceci est d’autant plus nécessaire que des mesures d’apaisement sont déjà prises par les autorités de la transition en ce qui concerne la restriction de l’accès à internet. Par un dialogue responsable et constructif il est possible d’avancer dans la résolution des revendications pour éviter d’aggraver les épreuves que les Guinéens endurent »,
Boundèbengouno, pour Laguinee.info