La pression s’accentue sur le président Macky Sall pour la fixation d’une nouvelle date pour la présidentielle. Sur 19 candidats à l’élection présidentielle au Sénégal, 16 ont refusé de participer au dialogue national proposé par le président de la République, MacKy pour réconcilier son peuple. Le collectif « Aar Sunu » « Denonce une tentative de diversion à travers l’invitation à un dialogue inapproprié ». Ce rejet de dialogue fait suite au report des élections par décret présidentiel et qui a engendre des manifestations dans le pays.
«Nous nous opposons à tout dialogue sur cette question, nous exigeons une présidentielle avant le 2 avril », rétorque un des candidats retenu pour la présidentielle prochaine au Sénégal. Au total 16 candidats ont rejeté le dialogue annoncé par le président Macky Salle au lendemain de son interview.
Mame Boye Diao, candidat validé par le Conseil constitutionnel exige le dialogue entre les candidats et le président de la République.
«Le seul dialogue possible, c’est celui avec les candidats validés par le Conseil constitutionnel », il renchérit « Sinon, c’est aller vers une impasse », tant les points de vue sont divergents : présidentielle avant le 2 avril dans un cas, et reprise du processus électoral à zéro pour ceux qui avaient été recalés à l’étape du parrainage. »
Le Président de la République dans cette interview n’a pas fait aucune mention sur la tenue de l’élection présidentielle, alors que la date du 25 décembre 2024 n’aura plus lieu après la décision du Conseil constitutionnel.
C’est dans ce cadre que Thierno Alassane Sall, le candidat du parti, « La République des valeurs », promet de saisir le Conseil constitutionnel ce vendredi pour refus de fixer la date du scrutin.
Si aucune date n’est fixée jusqu’au 25 février 2024, la liste des 19 candidats retenus pourrait être invalide.
« À partir du 25 février, la liste [des candidats retenus] devient caduque, il va falloir reprendre le processus » explique Muguette Sy, coordonnateur de la campagne de Karim Wade.
Dans une déclaration, plus de 15 organisations de la société civile dont la Ligue sénégalaise des droits humains et le Groupe de Recherche et d’Appui pour la Démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) ont annoncé qu’elles ne répondront pas à l’appel de Macky Sall.
Elimane Kane, membre de « Aar Sunu Élection », explique qu’ils s’en remettent au Conseil constitutionnel pour trouver une porte de sortie à cette crise.
Des appels à manifester ont par ailleurs été lancés pour exiger la tenue du scrutin avant cette date.
Ibrahima Alhassane Camara