samedi, octobre 5, 2024
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Guinée : du coma à la mort, à quand le réveil des consciences ?

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De l’indépendance à nos jours, la République de Guinée chancelle entre autocratie et semblant de démocratie. Au même moment, l’Etat guinéen qui la dirige, légitime la fraude et combat la transparence. Il privilégie l’incompétence au détriment du mérite et pire, fait fi de l’éthique et de la bonne gouvernance en espérant avoir un résultat de développement. Triste réalité !

Le diagnostic résumé ci-haut est celui de tous, du citoyen ordinaire aux gouvernants actuels, en passant par les anciens gouvernants, aucun guinéen ne peut nier cet état de fait. Alors pourquoi persiste-t-il ? Bien qu’étant tous conscients de l’existence de ces actes qui sapent et freinent notre ruée vers un développement durable, pourquoi personne ne prend ses responsabilités ? Est-ce un manque avéré de leadership au sommet de l’Etat ? Les guinéens sont-ils peu patriotes que les autres peuples ? Afin de répondre à ces questions, chacun y va de son analyse et de sa perception, qu’il soit intellectuel ou pas.

Pour ma part, j’ai l’intime conviction que notre malheur actuel vient de notre société car les dirigeants et gouvernants sont issus de la société. La probabilité pour un peuple d’avoir des gouvernants vertueux ou malhonnêtes est proportionnelle au caractère vertueux ou non de celui-ci. Bref, notre Etat est le fruit de notre société ! Il est impossible d’avoir des gouvernants injustes à la tête d’un peuple juste et même si cela se produisait, il serait de très courte durée car la majorité juste s’en opposerait contre vents et marées.

De la gouvernance bancale d’Alpha Condé à celle paralysée du Général Mamadi « N’toma », il est temps pour la société guinéenne de se remettre en cause. Aux pseudos politiques qui résument la politique aux deals, aux marchés publics et postes octroyés à eux et leurs acolytes, aux pseudos sages qui manipulent les communautés et quémandent d’un Chef d’Etat à un autre, aux enseignants fraudeurs, aux inspecteurs peu vertueux des finances et de la justice, aux artistes, journalistes et griots diffuseurs de mensonges, aux Ministres, Directeurs, DAAF qui dilapident les budgets nationaux de développement, spécialistes des surfacturations et marchés léonins, j’utilise cette plume pour vous rappeler que la responsabilité morale liée aux manques d’écoles de qualité, d’eaux potables, d’électricités, d’hôpitaux adéquats et d’infrastructures routières dans notre pays est la vôtre.

Aux parents, si vous rêvez d’une Guinée travailleuse et développée, tâchez d’inviter le mérite dans vos foyers et inculquez la peur et le respect du bien public à vos enfants, malgré que détourner ce dernier soit une fierté dans notre société actuelle. L’avenir de nos enfants est impérativement lié à celui de notre nation. Le fait d’élever nos enfants dans le bien public en occident ne les met pas à l’abri des conséquences du sous-développement. De multiples exemples en font foi !

Pour terminer, j’invite l’ensemble des intellectuels et cadres vertueux et épris de justice de ne pas rester en marge du combat politique. En ce moment, la politique et les putschs étant l’unique pont pour accéder à la magistrature suprême, laisser la politique aux sans vergogne ne fera que propager le mal existant et obscurcir l’avenir. Notre avenir commun !

KABA  Mamadi

Spécialiste des Télécommunications & du développement Numérique

Auteur du livre : 

« Les Freins du développement Numérique en Guinée et ma Vision »

Email : kaba00900@gmail.com

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