Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a récemment déclenché un remaniement significatif au sein de son gouvernement, touchant 13 ministres et 10 vice-ministres. Cette décision stratégique intervient en plein programme économique avec le FMI et à quelques mois de l’élection présidentielle prévue pour la fin de l’année, rapporte agenceeconfin.

Parmi les personnalités évincées, figurent des membres clés tels que le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, le ministre de l’Intérieur, Ambrose Déry, et le ministre de la Santé, Kwaku Agyeman Manu. Ces limogeages interviennent sur fond de critiques sévères concernant la gestion de la crise économique, notamment en ce qui concerne la dette, l’inflation, et la dépréciation de la monnaie.

L’économie ghanéenne, confrontée à ces difficultés depuis plusieurs années, a dû recourir à l’assistance du FMI, une action en contradiction avec les idéaux initialement défendus par le président Akufo-Addo. Ce remaniement massif est interprété comme une tentative de donner un nouveau souffle à l’action publique, surtout dans le cadre des préparatifs pour les élections présidentielles à venir.

La nouvelle équipe gouvernementale, déjà formée, attend l’approbation finale du parlement. Mohammed Amin Adam a été désigné par le président Akufo-Addo comme ministre d’État chargé des Finances, avec pour mission de poursuivre les réformes économiques engagées.

Selon notre source, en janvier dernier, le Ghana a conclu un accord de restructuration de dettes avec ses créanciers, permettant au pays de bénéficier d’un décaissement immédiat de 600 millions de dollars du FMI dans le cadre d’un programme de soutien financier de 3 milliards de dollars, conclu en mai 2023. L’objectif ultime demeure la stabilisation de l’économie et la restauration de la confiance des investisseurs.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info