Un point de presse animé ce mardi 13 février 2024 dans la maison de presse du Nabaya a mis en lumière les difficultés croissantes auxquelles font face les médias privés en Guinée, en particulier pendant cette période de transition. Les intervenants ont exprimé leur préoccupation face aux actes perçus comme des atteintes à la liberté de la presse, allant du brouillage des ondes au retrait de certaines chaînes du bouquet Canal+ et à l’incarcération du SPPG Sékou Jamal Pendessa, rapporte Laguinee.info à travers son correspondant basé à Kankan.

Laye Famo Condé, président de l’Association des Journalistes dans la région de Kankan, a exprimé son désarroi quant à la situation actuelle : « Aujourd’hui, la situation des médias est vraiment compliquée en Guinée, on n’avait pas pensé que l’équipe de la transition allait se comporter ainsi face aux médias. Certains médias ont été confrontés à des problèmes avec le régime renversé, mais à aucun moment ce régime n’a décidé de retirer des médias sur le bouquet Canal+»

Il a ajouté : « Aujourd’hui beaucoup de partenaires ont quitté les médias, donc les revenus ont baissé, alors que ce sont des gens qui travaillent dans ces médias, leurs emplois sont aujourd’hui menacés ».

Laye Famo Condé a également lancé un appel au président de la transition, Mamadi Doumbouya : « Nos orteils sont aux portes de l’enfer parce qu’on n’a pas de revenus, on ne peut pas supporter les charges tellement que c’est difficile, on ne peut ni payer le loyer ni faire face aux frais de scolarité des enfants. Je demande au président Mamadi Doumbouya de faire très attention aux péchés. »

Michel Pivi, secrétaire SPP, a appelé à l’unité des médias pour contrer les exactions des autorités : « Les médias doivent s’unir pour freiner les exactions des autorités contre les médias. »

De Kankan, Karifa Doumbouya, pour Laguinee.info