De nombreux élèves provenant des lycées et des collèges d’enseignement moyen de Pout ont investi les rues de la ville, ce lundi 12 février 2024, exprimant leur indignation suite au report unilatéral de l’élection présidentielle annoncé par le président Macky Sall le 3 février 2024. Cette action marque un nouvel épisode dans le climat de tension croissante au Sénégal, alors que la crise institutionnelle persiste, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Les jeunes, munis de grosses pierres et porteurs d’une colère palpable, ont bloqué la nationale 1, obligeant les automobilistes à immobiliser leurs véhicules pour laisser place à leur marche pacifique de protestation. Le choix symbolique de cette route stratégique, reliant plusieurs régions du pays, souligne l’ampleur et la détermination du mouvement de contestation.
« Les élèves du lycée et des collèges d’enseignement moyen de Pout sont sortis en masse envahir les rues de la ville communément appelée la « capitale de la mangue », ce lundi 12 février 2024, pour, disent-ils, s’offusquer du « report de l’élection présidentielle du dimanche 25 février 2024. Munis de grosses pierres, surexcités et rugissant de colère, ils ont aussi barré la nationale 1, obligeant les automobilistes de serrer leurs véhicules pour leur permettre d’effectuer convenablement leur marche pacifique de protestation», rapporte seneweb.
Cette mobilisation fait écho à une série de critiques et de dénonciations émanant de diverses voix de la société sénégalaise. Depuis l’annonce du report électoral, les appels à la restauration de la légitimité démocratique et au respect des processus électoraux se multiplient, mettant en lumière les tensions politiques grandissantes qui secouent le pays.
Le Sénégal, reconnu pour sa stabilité politique relative dans la région, est confronté à un défi majeur alors que la crédibilité de ses institutions est remise en question. Le président Macky Sall, confronté à une pression croissante de la part de la population et de la communauté internationale, fait face à un choix crucial quant à la gestion de cette crise qui risque de compromettre davantage la cohésion sociale et l’unité nationale.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info