Le 28 janvier dernier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur retrait immédiat de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), déclenchant un échange de communiqués entre les deux « protagonistes ». La CEDEAO a réagi en rappelant que les textes de lois exigent une demande de retrait un an avant. Cependant, les autorités nigériennes de la transition ont vivement réagi, défendant la décision de leur gouvernement et accusant la CEDEAO de violer ses propres textes.
Dans un communiqué du Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur consulté par Laguinee.info, le Niger a réitéré sa décision de se retirer de la CEDEAO sans délai, invoquant des violations des textes de l’organisation ainsi que d’autres raisons légitimes. Les autorités nigériennes ont critiqué les sanctions imposées par la CEDEAO, les qualifiant de contraires aux dispositions communautaires pertinentes. De plus, elles ont accusé la CEDEAO de violer le droit d’accès à la mer et la liberté de transit du Niger, établis par des conventions internationales.
Le Niger a également argué que les manquements de la CEDEAO rendaient le Traité de la CEDEAO inopérant au regard des dispositions pertinentes de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités de 1969. Ils ont notamment mentionné la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le changement fondamental de circonstances comme raisons pour justifier leur retrait immédiat, se déclarant ainsi non liés aux contraintes de délai évoquées par la Commission de la CEDEAO.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info