vendredi, novembre 22, 2024
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Affaire 15 milliards à l’Assemblée nationale : Devant la CRIEF, Damaro justifie son utilisation

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Ce lundi 05 février 2024, l’ancien président de l’Assemblée nationale sous le régime d’Alpha Condé, Monsieur Damaro, a comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Il est accusé d’avoir détourné la somme de 15 milliards GNF au préjudice de l’État guinéen. Les accusations portent sur l’incapacité de justifier l’origine licite des ressources ayant permis la possession de son patrimoine ou d’un train de vie déconnecté de revenus légaux, a constaté sur place Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Devant la barre, Monsieur Damaro a contesté ces accusations, expliquant que les 15 milliards GNF n’étaient pas exclusivement destinés à la viabilisation de l’Assemblée nationale. Il a précisé que cette somme était prévue pour anticiper les besoins liés à l’expansion de l’Assemblée, notamment en termes d’infrastructures pour accueillir un plus grand nombre de parlementaires.

Il a déclaré : « Les 15 milliards n’étaient pas seulement sur la viabilisation du terrain ; les travaux devraient aller sur 36 mois. Et à chaque étape, on aurait demandé à la Guinée de faire une part. Les 15 milliards étaient en prévision de ces demandes. La viabilisation n’était que la première phase. Nous avions demandé à la partie chinoise que le nombre de députés pourrait évoluer de 114 à 200 ou 250, comme ça se passe dans les pays à même dimension que la Guinée. Et qu’il y a trois groupes parlementaires, qu’on pouvait passer jusqu’à cinq groupes. Il fallait prévoir des salles de conférences par groupes parlementaires. Ils ont attiré notre attention au fil du temps. Il y a des demandes de la partie guinéenne et c’est une construction ; les 15 milliards étaient prévus pour ça. »

Monsieur Damaro a également expliqué que la demande de cette somme s’inscrivait dans le cadre de l’exécution de l’Hémicycle. « Quand les 15 milliards sont arrivés, il y avait deux (2) trimestres qui n’étaient pas payés à l’Assemblée. On nous a demandé de convoquer une session extraordinaire. On nous a donné quatre milliards sur ces sessions. Les 15 milliards ont été demandés pour faire face aux éventuelles demandes des Chinois tout au long de l’exécution du palais de l’Assemblée. La première était de viabiliser le terrain, d’envoyer de l’eau et de l’électricité, mais ils nous ont dit que la clôture et consort sont à notre charge. Donc, les 15 milliards ne sont pas venus des quarante millions de dollars. C’est ainsi que nous avons décidé, quand le président ordonnera le paiement de notre subvention, nous allons reconstituer les fonds. Et nous avons payé entre 5 à 6 milliards.»

Selon lui, une partie de la somme a été utilisée pour régler des dettes envers l’Assemblée nationale : « Nous avons payé entre 5 à 6 milliards. Il est resté au compte 6 milliards 133 millions et c’est nous qui décidons du sort de cette somme. »

 

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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