La décision du retrait du Mali ,du Niger et Burkina Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)ce début de semaine, a suscité beaucoup des réactions chez les acteurs politiques guinéens.
Marc Yombouno, ancien du ministre du Commerce regrette cette décision et estime que ces dirigeant ne suivent que leurs intérêts personnels au detriment de ceux des peuples, lors d’un entretien téléphonique accordé à une journaliste de Laguinee.info ce jeudi, 1er février 2024.
Clairement, M.Yombouno a exprimé son regret d’apprendre une telle décision, accusant les présidents de ces trois pays en transition de vouloir protéger leurs intérêts personnels : “En tant qu’ancien ministre du Commerce qui a sillonné et côtoyé les pays de la CEDEAO, c’est avec regret j’ai appris la décision prise par ces trois pays .En réalité, ils ne devraient pas prendre cette décision. C’est purement des théories de protection de leurs intérêts personnels . Cette décision des dirigeants de ces pays ne protège ni les peuple du Mali ,ni Burkina moins du Niger. C’est dommage et jai pitié des peuples de ces trois pays là”, regrette le ministre Yombouno
L’ancien ministre d’Alpha Condé a rappelé qu’il y a eu des coups États par le passé dans ces pays et que « ces acteurs ont subi des sanctions , les crises ont été gérées et personne n’a décidé de quitter la CEDEAO. Cette CEDEAO est créée plus de 20 ans, et elle était en Afrique l’organisation la plus consolidée et ,où l’intégration était plus effective. C’était un exemple pour l’Union Africaine, et si des dirigeants viennent mettre à l’eau les efforts et l’initiative des bâtisseurs de la CEDEAO, C’est vraiment regrettable”, a t-il déploré.
Yombouno a soutenu que ce retrait de ces pays peut impacter l’ intégrité de la CEDEAO, mais la conséquence la plus lourde sera du côté de ceux qui ont quitté: “ Ce sont ces pays qui vont empâtir les conséquences, notamment l’embargo, l’obtention des visas forcés pour circuler dans la zone CEDEAO. Dans ce cas, la population va forcément souffrir à moins que la CEDEAO ne suive pas cette décision belliqueuse de ces trois pays. Les autres peuvent s’adapter et continuer ”, pense-t-il.
L’ancien ministre invite ces pays à revenir à la raison et ne pas profiter uniquement de leurs intérêts personnels. Il a également souligné les efforts consentis par des acteurs de part et d’autre pour que la CEDEAO soit citée aujourd’hui parmis les organisations interafricaines la plus consolidée en Afrique.
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info