Le Nigeria a officiellement réagi à la décision du Niger, du Burkina Faso et du Mali de se retirer de la CEDEAO, exprimant son regret face à cette démarche. Dans un communiqué du ministère fédéral des Affaires étrangères publié lundi, le pays de Tinubu, président en exercice de l’organisation communautaire, a qualifié cette décision de déplorable, surtout venant de dirigeants militaires non élus, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
« Nous regrettons cette décision, surtout de la part de dirigeants militaires, non élus, et qui refusent à leur peuple le droit souverain de faire des choix fondamentaux concernant les libertés de circuler, de commercer et d’élire ses propres dirigeants », a déclaré le ministère fédéral des Affaires étrangères dans le communiqué.
Le Nigeria, membre fondateur de la CEDEAO, s’est engagé à rester aux côtés de l’organisation régionale pour promouvoir la paix, la prospérité et la démocratie dans la région. Le pays a également exprimé sa disposition à résoudre les difficultés rencontrées au sein de la CEDEAO.
Le gouvernement fédéral nigérian a souligné que cette décision de retrait des trois pays membres indique un manque de partage de vision et de bonne foi. Il a également critiqué les dirigeants militaires pour leur posture publique refusant à leur peuple certains droits fondamentaux.
Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la CEDEAO, avait déjà évoqué cette problématique lors du dernier Sommet des dirigeants de la CEDEAO en décembre dernier à Abuja. Il avait plaidé en faveur du réengagement du dialogue avec les pays sous régime militaire, soulignant l’importance de maintenir la démocratie et la bonne gouvernance dans la région.
Tinubu a également critiqué la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) par les trois pays en question, la qualifiant d’une tentative de détourner l’attention des objectifs de démocratie et de bonne gouvernance de la CEDEAO.
Le Nigeria refuse de se laisser détourner de sa quête collective d’intégration de la CEDEAO et réaffirme son engagement envers les cadres institutionnels et juridiques de l’organisation régionale.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info
