Ils étaient nombreux ces conducteurs de moto-taxi à descendre dans la rue ce mardi, 9 mars 2021 pour réclamer la libération d’un des leurs, molesté et emprisonné par la police routière de N’Zérékoré. Selon certaines sources, le jeune emprisonné se serait rendu coupable d’une infraction ayant conduit à son interprétation musclée, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la préfecture.
Une forte mobilisation des conducteurs de moto-taxi a secoué ce mardi la commune urbaine de N’Zérékoré. Les jeunes ont battu le pavé pour exiger la libération de leur collègue arrêté, molesté et incarcéré par la police routière. La victime aurait commis une infraction sur la route qui lui a fait mériter un si triste sort. Mais pour ses amis, les agissements de la police contre eux sont légion à N’Zérékoré. Parmi eux, certains parlent de harcèlement. Interrogé par notre rédaction, Akoï Guilavogui, le porte-parole des manifestants a justifié leur révolte en ses termes : « Ici les policiers nous fatiguent chaque jour. Nous sommes habitués ici à faire des surcharges. Ce matin ils ont pris notre ami en surcharge et immédiatement ils ont décidé de l’envoyer à la direction régionale de la police routière. C’est là que les discussions ont commencé entre eux et ils ont commencé à battre notre ami. Ils l’ont blessé et emprisonné. Chaque jour ils sont là pour nous fatiguer. On a parlé, ils n’ont pas compris , donc on veut la libération immédiate de notre ami. On sait que la surcharge est interdite mais sans ça on ne peut pas avoir vite nos recettes. Quand on nous prend, on passe souvent par les négociations sinon la surcharge est interdite par le code de la route. Nous sommes ici à la commune pour interpeller le maire Albert Moriba Delamou pour intervenir car il est la première autorité de la commune urbaine », a laissé entendre Akoï Guilavogui.
A cette requête de libération du détenu, la police a réagi à coup de gaz lacrymogène ayant dispersé les manifestants. Des agents de la gendarmerie sont venus également prêter main forte à la police pour mettre fin à la mobilisation.
De N’Zérékoré, Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info