Une haute cour du Ghana a condamné à mort six personnes, dont trois soldats, reconnues coupables d’avoir fomenté un coup d’État contre le pouvoir en 2019. Le verdict a été prononcé le 24 janvier, marquant le premier procès pour trahison dans le pays depuis 1963, année où le premier président, le Dr Kwame Nkrumah, a été renversé, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Les accusés, appartenant à une association nommée Take Action Ghana (TAG), avaient été arrêtés en 2021 à Accra en possession d’armes fabriquées localement, d’engins explosifs improvisés (EEI), de fusils AK-47 et de munitions. Les preuves présentées lors du procès incluaient des écoutes téléphoniques des services de renseignements menant à une forge où les armes avaient été commandées.
Le procureur général du Ghana, Godfred Yeboah Dame, a souligné l’importance de la décision, déclarant : « Il s’agit d’un jugement important, car la Constitution assure la stabilité de la nation et réprimande toute tentative de renversement d’un gouvernement. C’est pourquoi le délit de trahison est passible de la peine de mort », rapporte rfi.
Trois des neuf accusés, dont un ancien responsable de la police, ont été acquittés et ont quitté le tribunal en liberté. La défense a fait appel de la décision, alors que la peine de mort reste une sanction pour les actes de haute trahison, malgré la modification de la loi relative aux infractions pénales l’année précédente pour remplacer la peine de mort par la réclusion à perpétuité pour les crimes « ordinaires ».
La même source ajoute que la dernière exécution d’un condamné à mort au Ghana remonte à 1992, marquant un long intervalle sans application de la peine capitale dans le pays.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info