Le Club des Jeunes Scientifiques Francophones de Guinée (CJSFG) a organisé dans la soirée d’hier lundi, 8 mars 2021, à Conakry, la finale de la troisième édition de la journée internationale des Filles et Femmes de Sciences. Cette finale a surtout été marquée par un panel dont le thème était axé sur les « Femmes et Filles au cœur de la révolution du numérique », rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Lancé officiellement le 11 février 2021 à Conakry, la troisième édition de la compétition interscolaire en maîtrise de clavier et en « Question à Choix Multiples (QCM) » dans les disciplines des Sciences appliquées (Mathématiques, Physique, Chimie) a officiellement pris fin ce lundi, 8 mars 2021. La finale qui a mis aux prises 11 filles dont 5 avec le niveau 9ème année et 6 avec le niveau 6ème année. Au finish, seulement deux ont pu tirer leur épingle du jeu. Il s’agit de Fatoumata Cheick Keïta élève en classe de 5ème année dans une école privée et M’Mawa Bangoura, élève en classe de 9ème année. La première a bénéficié d’une tablette scientifique et d’un trophée et la seconde, elle a eu un ordinateur et un trophée, a-t-on constaté sur place.
Dans son discours de circonstance, Djibril Wagué, directeur exécutif de l’ONG Club des Jeunes Scientifiques Francophones de Guinée (CJSFG) a motivé l’organisation de cette compétition par le souci d’offrir une opportunité à la jeune fille de s’affirmer dans un monde globalement dominé par les technologies de l’information et de la communication. « Cette initiative, c’est pour donner une place de choix globalement au continent africain, à la quatrième révolution industrielle qui correspond à la révolution 4.0. D’après le constat des Nations Unies, moins de 30% des femmes occupent les domaines scientifiques. C’est pourquoi depuis 2017, nous organisons la journée internationale des femmes et filles de sciences, pour leur permettre de s’épanouir à l’utilisation des technologies, à l’utilisation des mathématiques et des domaines scientifiques appliquées.
Donc, l’événement d’aujourd’hui, c’est un événement carrément sur mesure. Nous avons initié une compétition interscolaire qui a démarré depuis le 11 février et aujourd’hui, ça correspond à la finale ; et également une journée des femmes et des filles. Donc, nous avons pensé organiser la finale de cet événement sous forme d’un panel. Donc à travers ce panel, nous voudrions que ces femmes inspirent ces jeunes filles pour qu’elles puissent s’épanouir aussi à travers l’utilisation des technologies et qu’elles exploitent le côté positif du numérique afin de faire bon usage », a-t-il expliqué.
Hadja Makalé Camara, présidente du parti FAN et marraine de l’événement était l’une des panélistes. Selon elle, les filles doivent à tout prix s’intéresser aux matières scientifiques et au numérique. « Nous sommes le 8 mars aujourd’hui, journée nodale, journée importante pour l’ensemble des femmes du monde, je voudrais profiter tout d’abord de votre micro pour souhaiter bonne fête à toutes les femmes pour qu’elles continuent de lutter pour l’acquisition et la préservation des droits des femmes. (…) Aujourd’hui, tout est régi par internet. Vous ne savez pas manipuler Internet, vous êtes tout simplement illettrés. Nos enfants ont la chance d’avoir cet outil à leur disposition, pour qu’ils puissent s’en servir pour acquérir de nouvelles connaissances. C’est essentiel la connaissance pour l’homme, c’est essentiel de vaincre l’obscurité que constitue l’ignorance. Cette révolution numérique doit embrasser le monde entier ; mais, nos enfants devront s’en servir à bon escient. Ils doivent utiliser internet pour apprendre des choses de la vie, mais des choses utiles pour la construction de leur propre personnalité, pour l’acquisition de nouvelles connaissances, pour qu’ils puissent grandir et servir demain comme les personnalités de ce pays », a conseillé la présidente du FAN.
Ibrahima Sory Diallo pour Laguinee.info
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