Le président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goita, a réaffirmé son engagement intransigeant dans la lutte contre la corruption lors de la cérémonie de présentation des vœux à Koulouba. « Que chacun prie pour que son nom n’apparaisse pas dans un dossier de corruption », a déclaré le chef de l’État, soulignant qu’aucun proche ne sera épargné, rapporte maliweb.net.

Le président Goita a insisté sur l’importance de lutter contre la petite corruption quotidienne, déclarant : « Comment peut-on faire un document de 500 F CFA à 5000 F CFA ? » Il a salué le travail de la justice dans cette entreprise, soulignant que personne ne sera exempté en raison de sa proximité avec le pouvoir.

Les familles fondatrices de Bamako, les leaders religieux et les forces vives de la nation ont soutenu l’initiative présidentielle, exhortant les autorités de la transition à poursuivre la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite pour promouvoir « plus de justice, d’égalité et de transparence ».

Le président du Conseil d’administration d’EDM et même le ministre de la Justice ne sont pas épargnés dans le feuilleton judiciaire en cours. Le chef de l’État a annoncé la création d’une Cour d’assises spéciale pour traiter des crimes économiques et financiers, notamment l’achat de l’avion présidentiel, les équipements militaires, la ristourne des cotonculteurs, Securiport, le Fonds Covid-19, et EDM-SA.

Concernant la liberté d’expression, le président Goita a souligné la nécessité de l’utiliser avec prudence, déclarant : « Le langage est un couteau à double tranchant ». Il a rassuré que la volonté du pouvoir n’est pas de museler les Maliens mais de faire appliquer la loi avec rigueur, faisant référence à la loi sur la cybercriminalité.

En ce qui concerne le train de vie de l’État, rapporte notre source, le président a révélé que les ministres ont consenti à des sacrifices sur leurs salaires : « Aucun membre du gouvernement n’a eu son salaire entier en deux ans ». Il a souligné que même avec les restrictions budgétaires, les voyages des ministres à Moscou en avion présidentiel sont effectués uniquement si le coût des billets dépasse les frais de déplacement de l’avion.

Malgré cela, des interrogations persistent chez les Maliens sur l’augmentation des budgets des institutions principales, y compris la Présidence, le Conseil national de la Transition et la Primature, alors que la population continue de montrer sa résilience pour le changement.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

.