Les membres de la Coalition des Femmes parlementaires et Actrices pour la Paix, les Droits et le Développement de la Guinée (COFEPAD-GUINEE) se sont réunis ce mercredi 24 janvier 2024 au siège des Nations Unies aux Droits de l’Homme sis à Taouyah pour une séance de travail, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Ce travail est porté sous le thème : « Atelier d’examen, d’amendement, de validation et d’appropriation du Guide de plaidoyer en vue de l’implication des femmes et des jeunes dans le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale et leur participation au sein des mécanismes y afférents.».
À l’entame de son allocution, Dre Dialikatou Diallo, présidente de la COFEPAD-GUINEE a souligné l’objectif de la coalition avant de mentionner que ce projet de plaidoyer vise à toucher 100 personnalités au niveau du CNT et du ministère de la justice:
« Notre objectif primordial est la mutualisation de nos efforts pour nous permettre d’apporter notre pierre à l’édifice en ce qui concerne la défense des droits des personnes suscitées surtout durant cette période charnière où de vastes chantiers notamment juridiques seront ouverts. Je profite de l’occasion pour remercier nos partenaires techniques et financiers notamment le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix et le Haut-commissariat des Nations unies au Droit de l’homme pour la confiance et l’accompagnent dont la COFEPAD-GUINEE a bénéficié pour la mise en œuvre de cet important projet de plaidoyer en vue de l’implication des femmes et des jeunes dans le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale et leur participation aux mécanismes y afférents. Ce projet marque le top départ de cet important événement qui devrait aboutir à la prise en compte des femmes et des jeunes en Guinée dans le processus de réconciliation nationale », a-t-elle déclaré.
Plus loin, Dre Diallo a exposé la démarche visant à promouvoir l’implication des femmes et des jeunes dans le processus de réconciliation nationale en cours. Les actions prévues incluent des activités de plaidoyer et de lobbying auprès des autorités du Conseil national de la transition et du ministère de la justice. Le projet cible au moins 100 personnalités pour plaider en faveur de l’implication effective des femmes et des jeunes à travers l’élaboration de lois et de textes d’application favorables :
« Notre démarche dans la réalisation de ce projet est de mener des actions de plaidoyer et de lobbying auprès des autorités du Conseil national de la transition et du ministère de la justice et des droits de l’Homme pour l’implication effective des femmes et des jeunes dans le processus de réconciliation nationale en cours. Des actions qui vont toucher au moins 100 personnalités au niveau du CNT et du Ministère de la Justice et des droits de l’Homme pour plaider en faveur de l’implication effective des femmes et des jeunes dans tout le processus de réconciliation nationale et des mécanismes y afférents à travers l’élaboration des lois ainsi que des textes d’application favorable à ces deux couches majoritaires et indispensables pour la réussite de cet important projet. C’est dans cette dynamique que nous avons élaboré un document que nous allons valider les jours à venir» a-t-elle fait savoir
Aimé N’Tumba Kakolo, représentant du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme en Guinée, a suggéré aux membres de la coalition de se pencher surtout sur des recommandations objectives et pertinentes:
«C’est un honneur pour nous d’accueillir cet atelier visant à promouvoir les femmes et les jeunes dans le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale. L’inclusion de la femme est un défi majeur dans la démocratisation dont les droits de l’Homme en République de Guinée qui connaît actuellement une période de transition politique. Nous sommes rassurés de succès que ce guide impactera positivement la communauté. L’inclusion et la participation de la femme et des jeunes dans le débat public contribuent à une meilleure ouverture de l’espace civique et démocratique, constituant donc une question pertinente des droits de l’Homme et entrant du mandat de ONU-Droits de l’Homme depuis sa mise en place en Guinée pour en faire des axes majeurs de sa stratégie. Ceci n’est qu’un début d’un combat. J’insiste au moment où vous allez travailler sur ce document réfléchissez beaucoup plus sur les recommandations. » a-t-il martelé
Quant à M. Barry Ibrahima, Coordinateur du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée, il a exprimé sa satisfaction de voir ce projet naître. Il réitéré devant les membres de la COFEPAD-GUINEE sa confiance et sa disponibilité pour l’atteinte des objectifs dudit projet:
« Nous exprimons notre satisfaction de voir la réalisation de ce plaidoyer qui est un important jalon du projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale et à la réconciliation nationale mise en œuvre par ONU -DROIT DE L’HOMME du PNUD et du FNUCP. Pour les Nations unies en Guinée la réconciliation et la cohésion sociale passent par la participation effective des femmes et des jeunes qui ont un important poids démographique avec 52% de femmes et 70% de jeunes de la population guinéenne selon le recensement de la population en 2014. C’est pour cette raison que nous allons le démarrage de cette initiative. Nous réitérons notre confiance permanente. Nous restons toujours disponibles pour contribuer à la paix et à la quiétude sociale dont tous les guinéens ont besoin», a-t-il rajouté
Madame Condé Aminata Bah a représenté la Première vice-présidente du CNT à cet atelier. Elle a également réitéré son engagement à accompagner la COFEPAD-GUINEE dans la réalisation de ses projets:
« C’est un honneur pour moi de participer à cet atelier crucial. Félicitations aux organisatrices pour ce projet visant à impliquer les femmes et les jeunes dans le processus de réconciliation nationale et la cohésion sociale. Nous réitérons notre engagement et notre accompagnement. Nous croyons fermement à la contribution essentielle des femmes et des jeunes dans la construction d’une société unie prospère et inclusive», dit-elle.
Il faut rappeler que la COFEPAD-GUINEE est née de la volonté des anciennes femmes parlementaires ayant appartenu aux différentes législatures de l’Assemblée nationale de Guinée et bien d’autres actrices éprises de paix, de justice, d’équité et de défense des droits des femmes, des enfants et des personnes vulnérables.
Barry DIOP, pour Laguinee.info