vendredi, novembre 22, 2024
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Détention du journaliste Pendessa : Vive réaction de Me Thierno Souleymane Baldé

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Le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, a été arrêté et emprisonné ce lundi, suite à la manifestation du 18 janvier dernier dénonçant le musèlement de la presse et la restriction des libertés fondamentales. Après avoir été conduit à la maison centrale de Conakry ce lundi, 22 janvier 2023, Me Thierno Souleymane Baldé, avocat à la Cour et président de l’Institut de Recherche, de la Démocratie et de l’État de droit, a réagi face à cette situation, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

« C’est vraiment regrettable, la situation dans laquelle nous nous retrouvons en ce moment avec des actes qui sont en train d’anéantir tous les acquis que nous avions pu obtenir après une lutte âpre en matière de liberté de la presse en République de Guinée. Rappelez-vous, depuis 2007, il a fallu se battre pour obtenir la mise en place de la loi L02 relative à la liberté de la presse qui, nous espérions, désormais va empêcher à ce que des journalistes soient détenus et mis en prison.»

Me Baldé a souligné les efforts entrepris pour protéger la liberté de la presse au cours des années précédentes, soulignant que l’arrestation de journalistes était rare sous le régime précédent. Il a appelé à la prise de conscience de l’importance de la presse dans une démocratie, ajoutant que ceux au pouvoir devraient reconnaître que cela va dans leur intérêt: « Nous espérons que ceux-là qui sont en train justement de veiller à affaiblir la presse et de la museler, vont prendre conscience de l’importance que la presse joue dans une démocratie, et cela aussi va dans leur intérêt.»

L’avocat a également commenté la procédure d’arrestation dans le cadre d’un attroupement illégal, soulignant que la situation actuelle ne semble pas correspondre aux conditions requises par le Code pénal.

« En matière d’attroupement, le Code pénal est assez clair. Lorsqu’il y a effectivement attroupement illégal comme certains peuvent le dire, le Code prévoit la procédure qui doit être suivie. Le maire ou son représentant ou le préfet, les autorités en un mot, quand elles viennent, elles doivent faire des sommations. Demander à ce que les personnes regroupées puissent se disperser. C’est lorsqu’il y a un refus de se disperser qu’on peut éventuellement procéder à des arrestations», explique-t-il.

L’avocat a insisté que «  Cela va dans l’intérêt supérieur de la Guinée, de veiller à ce que la presse puisse faire son travail librement et d’une manière indépendante. Nous savons très bien qu’il y a toujours certaines personnes qui pensent pouvoir museler la presse pour l’empêcher de dénoncer certains faits. L’histoire nous l’a démontré, ces actes et ces pratiques ne sont pas louables et ne peuvent pas prospérer à long terme », a-t-il souligné.

Me Baldé a conclu en appelant à la libération du secrétaire général du SPPG, insistant sur l’importance de protéger la liberté de la presse pour le bien de la Guinée : « Nous demandons vraiment, à ce que le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée puisse être libéré », a déclaré l’avocat.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

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