La journée internationale des femmes, également connue sous l’appellation de « journée internationale des droits des femmes » dans plusieurs pays, est célébrée le 8 mars de chaque année. Cette commémoration permet de mettre en avant la lutte pour les droits de la gente féminine partout à travers le monde. A Kindia comme partout en Guinée, elle se déroule dans un contexte morose à cause de la pandémie de COVID-19 doublée de la fièvre hémorragique Ebola. Nonobstant cet état de fait, Laguinee.info s’est entretenu ce lundi, 8 mars 2021, à l’occasion de cette journée, dans la ville des agrumes, avec la directrice régionale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance. Au cours de cet entretien, madame Kaba Aïcha Bah a dit que les femmes doivent être fières de ce qu’elles sont aujourd’hui.
C’est sous le thème « Leadership féminin pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 » que la fête du 8 mars a été commémorée à Kindia ce lundi. Aucune cérémonie n’a été officiellement organisée :mais, les responsables en charge des questions féminines ont mis l’occasion à profit pour égrener les difficultés auxquelles les femmes font face, faire des plaidoyers auprès des décideurs et lancer des messages de bonne fête à toutes les femmes du monde, de Guinée et plus singulièrement de Kindia. À tout seigneur, tout honneur, c’est à la directrice régionale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance qu’est revenu le privilège de s’exprimer au nom des femmes de la région. Madame Kaba Aïcha Bah a, dans sa communication, fait étalage des maux dont souffrent les filles et femmes de la région de Kindia. Parmi ces nombreux maux on peut citer le viol, le mariage précoce et l’excision : « Cette année il n’y a pas eu de grande mobilisation à cause de la COVID-19. Le thème choisi est, »le leadership féminin pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 ». L’année 2021 nous a trouvé avec la maladie et c’est ce qui a empêché la mobilisation sociale. Les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés à savoir : manque de scolarisation, le mariage précoce. Il y a aussi des femmes qui souffrent énormément pendant la grossesse par manque de soutien. Les femmes sont victimes aussi de viol, d’excision, de maltraitance physique et conjugale. Sans oublier les grossesses non désirées qui sont obtenues souvent par viol », a-t-elle regretté.
Au cours de cette année, la directrice régionale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance a promis de mener des actions devant permettre de stopper, sinon atténuer les nombreuses inégalités auxquelles les femmes font face à Kindia. Madame Kaba a profité de l’occasion pour inviter les filles et les femmes de la localité à prendre leur destin en main : « Nous comptons faire des tables rondes avec les forces de sécurité et la justice pour pouvoir mettre un terme aux violences faites aux femmes. Nous allons aussi chercher à rencontrer les religieux pour parler de la mutilation génitale. Être femme n’est pas une fatalité. La femme doit sortir chercher le quotidien, apprendre le métier. Tout le monde ne peut pas étudier mais certaines peuvent aller faire le métier. Ça c’est pour ne pas être à la merci de ton mari», a-t-elle laissé entendre.
De Kindia Joseph Katako Bangoura pour Laguinee.info
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