vendredi, novembre 22, 2024
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Comores : Azali Assoumani brigue un troisième mandat, l’opposition rejette les résultats

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Le président sortant des Comores, Azali Assoumani, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour, avec 62,97% des voix, selon l’annonce faite par le président de la commission électorale, Idrissa Said Ben Ahmada, le 16 janvier. Cette victoire lui assure un troisième mandat consécutif, le maintenant au pouvoir jusqu’en 2029, rapportent des médias internationaux.

Cependant, apprend-t-on, cette élection a été marquée par une participation extrêmement basse, seulement 16,30%, suscitant des interrogations et des critiques. L’ancien militaire putschiste a obtenu officiellement 33 209 voix, représentant 62,97% des suffrages exprimés. Un taux de participation dérisoire, surtout pour une présidentielle, qui soulève des questions sur la légitimité de cette victoire, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Nos sources informent que l’élection a également été entachée par des allégations de fraudes et de bourrages d’urnes émanant de l’opposition. Les candidats d’opposition ont dénoncé conjointement ces irrégularités dès dimanche soir, avant même l’annonce des résultats officiels. Maître Ibrahim Mzimba, représentant de l’opposition, a critiqué « l’incohérence et la contradiction des chiffres annoncés » par la commission électorale

Le deuxième candidat en lice, le docteur Salim Issa Abdallah du parti Juwa, arrive en deuxième position avec 20,26% des voix. Les quatre autres candidats d’opposition obtiennent des résultats variant de 1 à 5,88%.

Les observateurs internationaux de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Union africaine (UA) ont déclaré que le scrutin s’était globalement déroulé de manière libre et transparente, une affirmation contestée par les candidats d’opposition qui avaient signalé des fraudes et des bourrages d’urnes.

Face à ces contestations, Azali Assoumani a appelé à la préservation de l’unité et a exhorté l’opposition au « fair-play ». Cependant, l’opposition a déjà indiqué son intention de saisir la chambre électorale pour contester ces résultats, bien que les perspectives de succès soient limitées, la Cour suprême étant considérée comme inféodée au pouvoir en place.

En réaction à cette annonce, des incidents ont été signalés sur l’île d’Anjouan, fief de l’opposition, où des jeunes ont manifesté spontanément à l’annonce de la victoire d’Azali Assoumani.

Pour rapppel, Azali Assoumani, arrivé au pouvoir pour la première fois par un coup d’État en 1999, a consolidé son emprise sur le pays en revenant au pouvoir en 2016. Malgré les critiques et les contestations, il entamera ainsi un troisième mandat consécutif.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info.

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