Lundi dernier, le gouvernement guinéen a instruit tous les encadreurs de l’éducation d’envoyer les élèves et étudiants en congés pour une période d’une semaine. Cette décision des autorités de la transition a suscité beaucoup de réactions, chez certains acteurs sociaux politiques. Abdoulaye 2 Camara, acteur de la société civile à Coyah, qui estime que le gouvernement prévient un éventuel conflit, rapporte une journaliste de Laguinee.info basée à Coyah.

« C’est compte tenue de la crise suite à l’incendie du dépôt du carburant de Kaloum qui a impacté tous les secteurs par manque de carburant. Et pourtant, des élèves parcourent des distances pour l’école, ils sont obligés d’emprunter des véhicules et des motos pour rejoindre leurs salles de classes. Donc, vouloir sortir et ne pas parvenir à être en classe va susciter d’autres crises. Élèves et parents seront tous frustrés, chose qui n’est pas bien. Donc, je crois que le gouvernement, pour ne pas être en conflit avec les élèves, a préféré envoyer les élèves en congés forcés en attendant de gérer la crise, car tout le monde souffre par manque du carburant, même si l’Etat se débrouille pour rationaliser, citoyens, fonctionnaires et institutions internationales comment faut-il encore laisser les élèves entrer dans la danse? », s’interroge Abdoulaye 2 Camara.

Enfin, l’acteur de la société civile fait des recommandations à l’état pour éviter des impacts négatifs sur l’année scolaire en cours.

Par ailleurs, il insiste sur le fait que les autorités ont essayé de revoir la stratégie. Même si, dit-il, « Elles [les autorités] nous ont dit qu’elles travaillent avec les DCE pour trouver solution, mais qu’a cela ne tienne, il faudrait qu’elles passent à l’action car nous voulons plus   de discours. Faire le réaménagement car une semaine perdue forcément fera des répercussions sur le calendrier scolaire et sur l’organisation des examens nationaux », ajoute-t-il.

Abdoulaye pense que les autorités devraient prendre des dispositions spécifiques en faveur des candidats aux examens nationaux : « Au moins, elles doivent demander à ceux-là qui sont en salle d’examen de partir étudier en attendant, sinon ils seront en retard », conclut-il.

Depuis Coyah, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info