Depuis hier nuit jusqu’à ce soir lundi 8 janvier , le quartier de Hamdallaye et ses environs ont été le théâtre de manifestations violentes, alimentées par la crise de carburant qui sévit actuellement. Diallo Sanousoun Dine , témoin oculaire, rapporte des scènes de chaos et de pillages à travers un échange d’un reporter de Laguinee.info. 

Selon les dires de Diallo, des jeunes en colère ont investi les rues, s’en prenant aux passants et dérobant des objets. 

Dans un incident tragique, un citoyen quittant son travail a été dépouillé de sa moto devant les yeux impuissants de nombreux témoins:  « Ça j’ai vu de mes propres yeux, ils ont enlevé la moto d’un homme là-bas, ils ont dépouillé tout ce qu’il avait. Ces enfants sortent pour voler, ce n’est pas une manifestation ça. Est-ce-qu’ils sont les seuls qui souffrent à cause de cette crise de carburant ? Mais non c’est tout le monde  », a-t-il martelé.

Diallo a également partagé un incident particulièrement poignant, où un jeune, pris dans l’effervescence de la situation, a blessé grièvement un enfant au niveau de l’œil: «Moi un de mes petits a été blessé à l’œil par ces enfants là, alors qu’il n’a rien fait, c’est un motard qui vaque à ses occupations  », rajoute t-il 

Les blessures ne se limitent pas à cet exemple, avec six autres enfants touchés lors d’affrontements, certains d’entre eux se trouvant pris entre les affrontements et les interventions des forces de l’ordre.  « J’ai vu 6 jeunes, des blessés graves, mais je vous jure qu’ils se sont blessés entre eux. Quand les pick-up quittent vers Bambeto, il y a deux groupes qui attaquent, l’un se trouvant à gauche du pick-up et l’autre à droite, et s’ils jettent des pierres au moment où le véhicule est déjà passé, ces pierres arrivent dans le groupe en face et c’est ce qui a causé plusieurs blessés. C’est vraiment déplorable »,  déplore t-il. 

La violence a conduit à plusieurs blessures graves, avec certains jeunes admis à la clinique de Hamdallaye pour des soins urgents. Cependant, la gravité de certaines blessures a conduit au rejet de certains individus qui ont été admis à l’hôpital Jean Paul 2. 

La tension persiste dans la zone , mettant en lumière la nécessité urgente de résoudre la crise de carburant qui a déclenché ces événements malheureux. 

Barry Diop, pour Laguinee.info